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Les groupements Bakuafuya et Kamba Tshiakho vivent à couteaux tirés
Le secteur de l'Entre-Kasaï Longatshimu, dans le territoire de Kamonia, est au bord de l'implosion suite à la récente et inquiétante escalade du conflit coutumier opposant les groupements Bakuafuya et Kamba Tshiakho. Un accrochage direct entre les habitants des deux entités est signalé hier, jeudi 6 novembre, entraînant la mort d'une personne et faisant plusieurs blessés, selon des sources locales concordantes. Au-delà des pertes en vies humaines, cette rivalité ancestrale sur fond de litige minier paralyse désormais la vie socio-économique de la zone.
La tension s'est matérialisée par des actions d'obstruction qui ciblent directement le groupement Kamba Tshiakho, menaçant la survie des populations.
Selon des acteurs de la société civile basés à Mudiadia, chef-lieu du secteur, des barrières ont été érigées à l'entrée et à la sortie du groupement Bakuafuya pour empêcher tout passage des usagers venant de Kamba Tshiakho.
Par ailleurs, les habitants de Kamba Tshiakho se retrouvent dans l'impossibilité de traverser la rivière Tshihumbue pour se ravitailler en vivres du côté de Kabuakala. Des biefs (passages fluviaux) auraient été bloqués sur ordre du chef du groupement Bakuafuya, coupant un axe vital d'approvisionnement.
Outre cela, la situation est jugée extrêmement tendue. Des habitants rapportent que certains membres du camp Bakuafuya auraient proféré des menaces d'incendier le village Mudiadia et ses périphéries, faisant planer le risque d'un drame humanitaire majeur.
ORIGINE DU CONFLIT : LA MINE DE DIAMANT "KAZABULA"
L'origine de cette violence résiderait dans la dispute des revenus miniers, une problématique récurrente dans cette région riche en ressources. La rivalité se concentre autour de l'exploitation d'un chantier minier dénommé "Kazabula", situé sur la rivière Tshihumbue, en direction de Bualukayi.
Ce sont les deux chefs coutumiers qui se disputeraient le partage des pourcentages issus de l'activité minière de "Kazabula", réactivant ainsi des rancunes et des revendications ancestrales entre leurs communautés respectives. Le partage inéquitable ou la revendication de la suprématie territoriale sur cette zone lucrative alimentent directement l'escalade actuelle.
Face à cette situation explosive, la justice provinciale du Kasaï est vivement pointée du doigt pour son inertie. Malgré les multiples saisines et les alertes de la société civile, aucune solution concrète n'a encore été apportée pour désamorcer la crise.
Un habitant de Mudiadia alerte sur les conséquences de cette inaction : " La justice doit intervenir rapidement pour éviter le pire. Si ce conflit s'aggrave, c'est la population innocente qui en paiera le prix."
La population du secteur de l'Entre-Kasaï Longatshimu lance un appel urgent aux services de sécurité de se déployer sur place pour prévenir de nouveaux drames, faire cesser les barrages et rétablir la libre circulation des personnes et des biens dans la zone, seule garantie de stabilité économique et de sécurité alimentaire. Le temps presse pour que la raison et l'autorité de l'État reprennent le dessus sur les querelles coutumières et les intérêts miniers.
Félix MULUMBA Kalemba