Dernière minute
Société
" C'est quoi?, qui connait dans le monde entier le taux de la population si ce n'est que Dieu ! Ya soin " est la version française de "Eza nini? Monde mobimba, oy'ayebi taux ya batu eza kaka Nzambe ! Ya soin". Prenant fait et cause pour Dieu, l'auteur anonyme met au défi quiconque de la…
Culture
Forum éco
Enjeux de l’heure
Depuis plus de quatre décennies, les populations congolaises vivent sans aucune carte d'identité nationale. En campant sur ces positions, la RDC accuse d'énormes pertes sur plusieurs plans. Le…
Étranger
Rabat – Le Royaume du Maroc a été brillamment élu au Conseil Exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) pour le mandat 2025-2029, en…
Nation
Il fait désormais de la lutte pour le changement des mentalités son cheval de bataille. Ministre honoraire du Tourisme, éditeur du magazine Optimum, Didier M'Pambia Musanga est aujourd'hui…
Grands lacs : des chefs militaires en conclave à Kinshasa
Kinshasa accueille, depuis hier jeudi 06 novembre, la 19e réunion des chefs d'état-major des armées de la région des Grands Lacs. Douze pays y sont représentés pour un objectif commun, celui de trouver les voies et moyens d'une paix durable dans cette région rongée par des décennies des conflits.
Ce conclave, à en croire le confrère Le Journal de Kinshasa, est une réunion aux enjeux stratégiques à laquelle prennent part le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya et son homologue de l'Intégration régionale, Floribert Anzuluni. C'est le premier qui ouvre la séance au nom du gouvernement devant les plus hauts responsables militaires de la Conférence internationale de la région des Grands lac (GIRGL). Ceux-cii se réunissent pour examiner l'épineuse situation sécuritaire et humanitaire de cette région instable
Trois dossiers brûlants, précise la source, dominent les discussions : l'analyse de la crise persistante dans l'Est de la RDC, l'évaluation du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, et la préparation des recommandations pour le sommet des chefs d'État prévu le 15 novembre. Des travaux techniques qui pourraient changer la donne sur le terrain, précise-t-on..
ANNIVERSAIRE TRES DOULOUREUX
Lors de l'ouverture des travaux, Julien Paluku, dans une intervention fort remarquée, invoque la mémoire collective, en se rappelant ce qui s'était passé 13 ans plus tôt au sujet de ce dossier. " J'étais présent au Sommet de Kampala en novembre 2012 ", rappelle-t-il, en évoquant les décisions cruciales prises à l'époque face à la rébellion du M23 qui défie à nouveau. l'autorité de l'État congolais. .Un anniversaire malheureux très douloureux !
Dans son intervention, le ministre du Commerce extérieur se demande si l'histoire va se répéter, invitant l'opinion à attendre et à voir ce qui va se passer. Une sorte d'interpellation à valeur d'avertissement qui ne dit pas son nom.. Le rappel historique des événements de novembre 2012 auxquels Julien Paluku fait référence cristallise les débats, en se focalisant sur les erreurs du passé susceptibles d'éclairer les solutions de demain.
Cette réunion des chefs militaires représente bien plus qu'une simple rencontre technique. Par la coordination des travaux qu'elle assure, la RDC est en train de montrer sa volonté et sa détermination de jouer un rôle clé dans la résolution des crises régionales, alors qu'elle est victime d'une guerre qui l'endeuille des décennies durant.
LE CONCLAVE DE KINSHASA POUR PREPARER LE SOMMET DES CHEFS D'ETAT
Le conclave des chefs d'état-major des armées de la région des Grands Lacs débouchera à des recommandations qui serviront de document de travail au sommet des chefs d'État dans les huit jours qui suivent. Comme quoi, les travaux de Kinshasa préparent ainsi le terrain pour des décisions politiques que les chefs d'Etat et de gouvernement auront à prendre lors de leur rencontre.
Kinshasa se prépare donc à abriter deux sommets diplomatiques d'une importance majeure aussi bien pour la RDC que pour la région des Grands lacs. Ces deux rencontres placent le pays au cœur des enjeux régionaux et continentaux. Le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, appelle à une mobilisation générale pour réussir ces rendez-vous cruciaux.
Le 15 novembre, il est prévu la tenue, dans la capitale congolaise, du 9e sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la Conférence internationale sur la Région des Grands lacs. À cette occasion, le président Félix Tshisekedi prendra la présidence tournante de l'organisation, succédant ainsi à son homologue angolais, Joao Lourenço.
LE PROCESSUS DE DOHA AU POINT MORT
Trois jours plus tard, du 18 au 22 novembre, Kinshasa abritera la réunion des présidents des Parlements membres de l'Union parlementaire africaine (UPA). Une rencontre qui ne marquera pas d'évoquer la crise sécuritaire et humanitaire dans la partie orientale du pays. Ces deux rendez-vous majeurs renforcent le retour de la RDC sur la scène diplomatique internationale.
Ces deux rencontres de grande importance appellent une préparation sérieuse pour arriver à relever les défis d'organisation. Face à cela,, le président du Sénat, Sama Lukonde, a adressé un appel pressant aux autorités urbaines et provinciales, les appelant, dans une note officielle, à intensifier les efforts d'assainissement de la ville. La lutte contre l'insalubrité et les embouteillages chroniques devient une priorité absolue.
Le conclave de Kinshasa intervient quelques jours après le sommet de Doha destiné à obtenir un accord entre Kinshasa et la rébellion de l'AFC/M23. Malgré les efforts du Qatar à mettre les bouchées doubles pour arracher cet accord de paix entre les deux parties prenantes, les discussions sont au point mort.
Si bien que des observateurs bien avisés se demandent si les échanges de Kinshasa déboucheront-sur des actions concrètes capables d'apaiser les tensions dans les Kivu où les armes refusent de se taire..
Kléber KUNGU