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Linafoot : L'ADFCO ouvre un boulevard inédit au Conor pour nommer les animateurs
A l’issue d’une réunion entre le Comité de normalisation (Conor) de la Fédération de football association (Fecofa) et les responsables des clubs tenue, hier mardi 16 septembre, un tournant inattendu a été pris dans la gestion du football congolais. L’Association des dirigeants des clubs (ADFCO) sous la houlette de son président, Lambert Osango, a donné quitus au Conor pour nommer les animateurs de la Ligue nationale de football (Linafoot). Ce, en prévision du démarrage du championnat 2025-2026. Une décision qui soulève plus de questions qu’elle n’en résout.
C’est une décision inédite dans le landerneau du football congolais. Il y a à peine quelques semaines, cette même ADFCO s’est érigée en véritable défenseuse d’une gouvernance fondée sur la légitimité électorale. Elle exigeait haut et fort des élections à tous les niveaux, y compris à la Linafoot et à la Fecofa.
L ’objectif affiché : remettre les leviers du football national entre les mains de dirigeants élus, donc redevables aux clubs et non à une instance provisoire dont les comptes ne sont à rendre qu’à la Confédération africaine de football association (Caf) et la Fédération internationale de football association ( Fifa).
Comment expliquer ce revirement ? Pourquoi cette soudaine acceptation de la nomination d’animateurs provisoires à deux mois à peine des élections générales attendues ? L’ADFCO, qui se voulait gardienne de la volonté des sociétaires se met le doigt dans l’œil tout en sachant que le football au pays de feu Ndaye Mulamba Mutumbula est dans le coma.
LE CONOR SUR LES ROULETTES
Il est difficile de ne pas y voir une porte entrouverte permettant au Conor de prolonger tacitement sa mission, au-delà du mois de décembre 2025. D’autant plus que l’argument des comptes bloqués de la Fecofa souvent avancé comme obstacle aux élections, a déjà été contredit par les ligues provinciales en général et celle du Haut-Katanga en particulier accompagnée de plusieurs clubs prêts à préfinancer le processus électoral, en attendant le déblocage administratif.
En acceptant la logique de nomination, cette structure du football désarme le rapport de force qu’elle avait contribué à créer. Elle envoie un signal brouillé à la base, aux sociétaires, et au public sportif qui s’attendaient à une transition vers une gouvernance démocratique.
La question reste entière : qu’est-ce qui garantit que les personnes nommées par le Conor seront plus compétentes ou plus légitimes que celles dont la gestion a été contestée par les clubs ces dernières années ? La nomination est-elle un pansement à une plaie béante qui nécessite un traitement adéquat ? Une simple solution de gestion à court terme qui ouvre la voie à de nouvelles contestations ?
En donnant son aval à des nominations transitoires, l’ADFCO brouille sa propre ligne de conduite et prête le flanc à des soupçons de compromission ou d’opportunisme politique. Reste à savoir si elle agit selon un mandat clair des sociétaires ou si elle suit simplement les intérêts d’un noyau dirigeant.
Dans tous les cas, cette posture jette une ombre sur la crédibilité d’une organisation qui se voulait l’ultime rempart des clubs contre les décisions unilatérales du Conor. Le football congolais mérite mieux que des arrangements de couloir à l’approche d’une échéance cruciale. L’avenir nous en dira mieux.
Gloire BATOMENE