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Le contrôle technique des véhicules et des permis se transforme en tracasseries !
Les chauffeurs et autres conducteurs des véhicules se plaignent de tracasseries dont ils sont victimes de la part des agents de l'ordre commis à la tâche du contrôle technique des véhiules et des permis de conduire. Considérée comme une activité destinée à mettre de l'ordre sur nos routes, cette opération est totalement détournée de son objectif.
En dépit des instructions fermes données par la hiérarchie de la police de la ville de Kinshasa, les éléments déployés sur les artères se comportent aux antipodes de ce qui leur a été demandé de faire. Telle par exemple l'interdiction de s'introduire dans le véhicule d'autrui ou d'arracher la plaque d'immatriculation. Selon le commissaire divisionnaire de la ville province de Kinshasa, si un chauffeur ne respecte pas le code de la route, il commet une contravention mais si un agent de l'ordre outrepasse les consignes de la hiérarchie, il commet une infraction et est passible d'une sanction disciplinaire.
PLUSIEURS REPORTS
À ce propos, rappelons que le contrôle technique des véhicules annoncé depuis plusieurs mois a été reporté à maintes reprises pour des raisons estimées valables par les autorités. Le tout dernier report a été décidé par le président de la République lui même pour permettre aux Kinois de se rendre à l'aéroport international de Ndjili pour accueillir chaleureusement les Léopards après leur qualification aux barrages intercontinentaux du Mondial 2026. Mais à analyser le comportement des chauffeurs et des propriétaires de véhicules,ces différents reports ne leur ont pas offert l'opportunité de se mettre en ordre vis -à-vis de la loi. C'est pourquoi, la plupart sont en discorde avec les agents de l'ordre.
En tout état de cause, il y a beaucoup à améliorer sur le plan de l'organisation de cette opération, notamment le nombre des sites de contrôle. Kinshasa est une grande mégapole qui abrite plusieurs millions d'habitants dont beaucoup possèdent des véhicules. À voir la manière dont la répartition des sites de contrôle est faite, l'inégalité est flagrante. En conséquence, les gens passent beaucoup de temps à attendre leur tour ; ce qui pousse certains à s'en aller et à ne pas faire la queue. De tels impatients sont nombreux. Ils ont du fil à retordre avec la police en cours de route. Pour éviter des altercations de ce genre, il est important de multiplier les centres de contrôle pour faciliter la tâche aux uns et aux autres.
Tous appelés au patriotisme
Simultanément à la campagne de contrôle, la sensibilisation des chauffeurs et des propriétaires de véhicules, et des éléments de la police de circulation routière au respect des bonnes pratiques doit être de mise.
Les couacs auxquels nous venons de faire allusion se produisent généralement lorsque le nationalisme fait défaut. Les citoyens contrôlés se considèrent comme tracassés par les éléments de la police. Pourtant le contrôle exigé est pour le bien du propriétaire parce qu'un véhicule qui n'est pas régulièrement entretenu est exposé à des pannes, et sa durée de vie est écourtée. Mais dès lors qu'il est suivi à des périodes échelonnées, l'on a moins de problèmes de pannes et d'accidents.
Par ailleurs, si l'on doit savoir que l'État vit des taxes pour réunir les moyens financiers lui permettant de s'acquitter de ses missions régaliennes, faire contrôler ses véhicules devient une obligation patriotique. Vouloir s'y échapper est une attitude négative à bannir. Les Congolais doivent développer de plus en plus les valeurs nationalistes pour bâtir un pays plus beau qu'avant.
Aux autorités également de bien utiliser tou l'argent collecté lors des opérations de ce genrepour ne pas ousser les administrés à adopter une attitude de méfiance !
Muke MUKE