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*Guy Mafuta adresse une question d’actualité à Roger Kamba
Kinshasa assiste depuis quelques années à une explosion des cliniques esthétiques et des boutiques médicales proposant des…
Chirurgies esthétiques à Kinshasa : le ministre de la santé appelé à s’expliquer sur la prolifération du BBL
*Guy Mafuta adresse une question d’actualité à Roger Kamba
Kinshasa assiste depuis quelques années à une explosion des cliniques esthétiques et des boutiques médicales proposant des injections pour les hanches, les fesses ou encore la liposuccion, souvent dans des conditions médicales douteuses. Ce phénomène, popularisé par les réseaux sociaux, inquiète désormais jusque dans les rangs du Parlement.
Le député national Guy Mafuta Kabongo, élu de Tshikapa (Kasaï), a interpellé mercredi 12 novembre le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Roger Kamba, sur la recrudescence de ces interventions chirurgicales à haut risque. Dans sa question d’actualité, il dénonce un « foisonnement anarchique » de structures non agréées où des femmes subissent des opérations esthétiques parfois mortelles.
URGENT DE VÉRIFIER LE STATUT LÉGAL DE SES ÉTABLISSEMENTS
Pour Guy Mafuta, la passivité des autorités sanitaires constitue une menace grave pour la santé publique. D’où l’élu de Tshikapa dans le Kasaï lance un appel urgent de vérifier le statut légal de ces établissements.
« Ces pratiques se multiplient dans l’indifférence totale des services de l’État, alors qu’elles mettent la vie de nombreuses femmes en péril. Il est urgent de vérifier le statut légal de ces établissements, la compétence de ceux qui y travaillent et les mécanismes de contrôle en vigueur », a-t-il plaidé.
UNE DAME DÉCÈDE DANS UNE CLINIQUE À KINSHASA
Son interpellation intervient après la mort tragique de Laetitia Kifwame Lubo, une mère de famille décédée début octobre 2025 à la suite d’une liposuccion pratiquée dans une clinique de la capitale d’après plusieurs sources regroupées dont ACTUALITE.CD
Selon la plainte déposée au Tribunal de grande instance de la Gombe dont nos c, Laetitia s’était rendue seule, le 7 octobre 2025, dans cette clinique pour une liposuccion des cuisses et des mollets.
D’après les proches, la patiente est rentrée chez elle dans un état d’extrême fatigue, sans aucune recommandation post-opératoire. Elle est décédée quelques heures plus tard, dans la nuit du 7 au 8 octobre.
À Kinshasa, les interventions esthétiques connaissent un essor fulgurant, stimulées par l’influence des célébrités locales et des réseaux sociaux. De nombreuses boutiques de beauté proposent désormais des services comme le lifting des hanches, l’augmentation des fesses ou le remodelage du ventre, à des tarifs oscillant entre 750 et 1 300 dollars selon la nature et la complexité des interventions.
Mais selon plusieurs témoignages, ces interventions sont parfois réalisées par des personnes sans qualification médicale, avec des produits d’origine inconnue, et sans suivi post-opératoire rigoureux.
Pourtant, les risques sont bien réels : infections, hémorragies internes, réactions allergiques graves, voire décès comme celui de Laetitia Kifwame Lubo ou de Sarah Tshiala, une jeune femme d’une vingtaine d’années morte dans des circonstances similaires en 2023.
Entre-temps, le député formule plusieurs questions précises à l’attention du ministre Roger Kamba :
– Lesofficines dont questions sont-elles agréées et contrôlées par le Ministère de la santé ? – Qu’en est-il du plateau technique requis pour ce genre d’interventions et pratique ? – Quelles sont les qualifications et expertises exigées des médecins ou chirurgiens qui procèdent à ces interventions ? – Quels sont les préalables médicaux et psychologiques imposés aux patientes avant toute opération de ce type, afin d’assurer leur sécurité et leur consentement éclairé ? – Quelles mesures de maîtrise du risque le ministère a-t-il mises en place pour prévenir les complications graves, y compris les décès, liés à ces pratiques ? – Enfin, quelles actions de contrôle, d’évaluation et de sanction sont engagées à l’encontre des centres non autorisés ou ne respectant pas les standards médicaux requis ?
Ézéchiel Monteirious MONTEIRO