Dernière minute
Société
Le Cadre Permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) a organisé ce mardi 23 décembre, une séance des conversations entre les femmes leaders politiques pour susciter leurs appui et soutien aux programmes femmes, paix et sécurité, jeunesse, paix et sécurité et aux résolutions sur…
Culture
Forum éco
Enjeux de l’heure
«La Direction générale des douanes et accises demeure fermement engagée dans la modernisation de ses méthodes de travail. La gestion efficiente des archives, qu’elles soient physiques ou…
Étranger
Lors du Sommet 2024 du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) à Beijing, les deux parties sont convenues de désigner 2026 comme l'Année sino-africaine des échanges humains et culturels.…
Nation
Analyse rétrospective, situation actuelle et projections
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Depuis son accession à la magistrature suprême en janvier 2019, le Président de la…
Sébastien Desabre (RD Congo) : «Les Léopards veulent confirmer que la Côte d’Ivoire n’était pas un hasard»
À une semaine du coup d’envoi de la TotalEnergies CAF Coupe d’Afrique des Nations 2025, la RD Congo avance avec ambition mesurée et lucidité. Demi-finalistes de la dernière édition en Côte d’Ivoire, les Léopards abordent le rendez-vous marocain avec un statut qui a évolué, mais sans renier leur identité d’outsiders en progression. Placée dans un groupe relevé aux côtés du Sénégal, du Bénin et du Botswana, la sélection congolaise sait que rien ne lui sera offert.
Entre le souvenir encore vif de la dernière CAN, la récente qualification lors du barrage africain pour le Mondial et la montée en puissance d’un collectif porté par des cadres expérimentés, Sébastien Desabre dresse pour CAFonline.com un état des lieux lucide. Le sélectionneur des Léopards évoque la difficulté du groupe, les enseignements tirés de la campagne ivoirienne, les ambitions réalistes de son équipe et le rôle clé de ses leaders, à l’aube d’un tournoi où chaque détail comptera.
CAFonline.com : La TotalEnergies CAF CAN 2025 approche à grands pas. Elle débute dans une semaine. La RD Congo se retrouve dans le même groupe que le Sénégal, le Bénin et le Botswana. Quelles sont vos premières impressions ?
Sébastien Desabre: Comme toutes les CAN, ce sont des groupes très relevés. Peu importe les chapeaux, il y a toujours de très bonnes équipes. Le Sénégal fait partie des meilleures nations africaines, voire la meilleure actuellement. Le Bénin, que je connais bien, a mis en place depuis plusieurs années un vrai programme de développement. Le travail commence à porter ses fruits, notamment au niveau du football local, avec Gernot Rohr, qui est un excellent entraîneur. Quant au Botswana, c’est une équipe difficile à jouer. On l’a vu lors de leurs derniers matches, notamment en Algérie pendant les qualifications.
Nous sommes très excités à l’idée de rejouer une CAN, de revivre ce genre d’émotions comme en Côte d’Ivoire. L’essentiel sera surtout de bien se préparer, notamment pour le premier match contre le Bénin, qui est toujours important en termes de confiance, même s’il n’est pas décisif à lui seul.
La RD Congo a récemment remporté le barrage africain qualificatif pour le Mondial. Est-ce que vous vous sentez davantage observés aujourd’hui ?
Scrutés, je ne sais pas, mais c’est vrai que c’était un bel événement. Il y avait quatre équipes de très haut niveau. Nous avons affronté deux adversaires mieux classés que nous au classement FIFA. Ce sont des matches qui auraient pu ressembler à des quarts ou des demi-finales de CAN.
Pour nous, c’était très intéressant, d’autant plus que les résultats ont été positifs. Cela nous aide aussi à mieux préparer la CAN. Nous avons joué dans le stade où nous affronterons le Bénin lors du premier match, et nous avons séjourné dans le même hôtel que celui prévu pendant la compétition.
Après, toutes les équipes travaillent sérieusement. Le Sénégal, le Bénin, le Botswana… chacun prépare ses échéances. Peut-être que ces barrages nous rendent un peu plus «à battre» qu’avant, mais ce sont surtout des considérations médiatiques. Un match n’est jamais simple, quel que soit l’adversaire.
La RD Congo arrivera au Maroc avec le statut de demi-finaliste de la dernière CAN. Quelle leçon retenez-vous de cette campagne en Côte d’Ivoire ?
La principale leçon, c’est qu’aucun match n’est plus facile qu’un autre. Je suis convaincu que le match contre le Botswana sera aussi compliqué que celui face au Sénégal. Les paramètres sont différents, mais la difficulté est la même.
Nous restons des outsiders. Aujourd’hui, nous sommes dans le top 10 africain au classement FIFA, mais il y a encore plusieurs nations devant nous. Nous sommes dans une phase de progression. Lors de la dernière CAN, nous avons peut-être surperformé, et le plus difficile, c’est toujours de confirmer.
L’objectif est de montrer que ce que nous avons réalisé en Côte d’Ivoire n’était pas un «one-shot», mais le signe que la RD Congo commence à s’affirmer à ce niveau. Les matches contre le Cameroun et le Nigeria l’ont confirmé.
Quelles sont les ambitions réelles des Léopards pour cette CAN ?
La première ambition, c’est de franchir le premier tour. C’est une étape essentielle. Une fois qualifiés pour les huitièmes de finale, on entre dans une phase où l’on joue des matches couperets.
Mais on ne se projette pas trop loin. Il y a d’abord la préparation, puis la phase de groupes. Ensuite, on verra. Ce qui est certain, c’est que nous avons une équipe capable d’aller loin.
Les rapports de force évoluent, les tirages comptent, et personne n’est assuré d’atteindre les demi-finales ou de gagner la CAN, même les favoris comme le Maroc ou le Sénégal. L’histoire de la CAN est toujours pleine de surprises.
Nous avons des ambitions : montrer que ce que nous avons fait en Côte d’Ivoire n’était pas exceptionnel, mais le début de quelque chose de solide.
Vous parlez souvent du collectif, mais impossible de ne pas évoquer Chancel Mbemba, votre capitaine. Quel sera son rôle ?
Il sera essentiel, bien sûr. C’est un capitaine exemplaire. J’y associe aussi Cédric Bakambu et d’autres cadres. Ce sont des joueurs qui montrent la voie, en termes de discipline et de professionnalisme.
Cela facilite énormément l’intégration des jeunes, car nous sommes aussi dans une phase de renouvellement. Les jeunes voient des joueurs à 70, 80 ou 100 sélections et comprennent ce que représente l’exigence du haut niveau.
Dernière question, coach. Quel titre aimeriez-vous lire dans les journaux à l’issue de la CAN ?
« Les Léopards donnent du plaisir à leurs fans.
Cafonline.com