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KInshasa: l'intelligence artificielle au cœur d'un débat sur l'avenir du journalisme
Une conférence sur l'intelligence artificielle (IA) et le journalisme s'est tenue le week-end dernier, à Kinshasa. L'événement a réuni des experts, des universitaires et des professionnels des médias autour d'un débat crucial sur l'avenir de l'information en RDC.
Organisée par le Réseau panafricain des journalistes (RPJ), section RDC, cette rencontre visait à analyser l'impact de l'IA sur la production, la vérification et la diffusion de l'information. Elle avait pour objectif d'identifier les enjeux et les risques liés à la désinformation, tout en explorant des solutions pour aider les journalistes à s'adapter à cette révolution technologique.
"Dans le contexte mondial en pleine mutation technologique, la RDC ne peut pas se permettre d'aborder la question de l'intelligence artificielle de la même manière qu'hier. L'IA transforme déjà le mode de production, de diffusion et de consommation de l'information, y compris dans nos propres rédactions", a déclaré Bibiche Muzeke, présidente du RPJ/RDC, en ouverture de la conférence.
Pour sa part, Bienvenu-Marie Bakumanya, Directeur général de l'Agence congolaise de presse (ACP), a estimé que l'arrivée de l'IA n'était pas une menace, mais une opportunité. "L'intelligence artificielle ne suscite point en nous la crainte de disparaître. Au contraire, nous y voyons un véritable outil de travail à l'ère du numérique", a-t-il assuré.
Il a, en outre, rappelé que le rôle de l'agencier, ce journaliste reconnu pour sa rigueur et sa capacité à livrer des dépêches fiables, restait essentiel.
"Ne pas déshumaniser le métier"
Le professeur Claude Mukeba Kolesha, professeur à l'Université des sciences de l'information et de la communication (Unisic), intervenant sur le thème "Source d'information et intelligence artificielle : vers une transformation de la vérification et de la traçabilité", a mis en garde contre les dérives possibles de ces technologies. "L'IA est une avancée majeure qui peut solutionner certains problèmes, mais elle en crée aussi d'autres, nécessitant la vigilance humaine", a-t-il souligné.
Pierre N'sana, un autre professeur de l'Unisic, à, quant à lui, invité les journalistes à embrasser un "journalisme augmenté". "Avec l'apport de l'intelligence artificielle, nous pouvons imaginer un nouveau type de journalisme algorithmique, mais il faut rester attentif à ne pas déshumaniser le métier", a-t-il affirmé.
Clôturant les travaux, Adrien Wayi, président continental du RPJ, a appelé à une meilleure appropriation des outils numériques pour renforcer la qualité de l'information en Afrique face aux défis de l'IA.
Mathy MUSAU/Tricya MUSANSI