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"Konguluma ya bébé eza sinonime ya kotambola te"

"Konguluma ya bébé sinonime ya kotambola te", à traduire par "La marche à quatre patres du bébé n'est pas synonyme de marcher", tranche la rue qui prête sa voix à un auteur anonyme. 

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Kinshasa accueille pour la première fois l'Opéra Wu : un spectacle qui rapproche les cultures

Kinshasa a accueilli, pour la première fois,  l'Opéra Wu, un art théâtral vieux de plus de 400 ans, interprété par la troupe de l'Institut de recherche artistique de l'opéra Wu du Zhejiang en Chine. L'événement, organisé hier jeudi 25 septembre au  Centre culturel et artistique pour les pays de l'Afrique centrale (CCAPAC), a été précédé d'une conférence de presse animée par l'ambassadeur de Chine en RDC, Zhao Bin, et Rémy Césaire Tshamala, qui a représenté le Directeur général du CCAPAC, empêché en mission en Russie.

 

Devant la presse, l'ambassadeur Zhao Bin a situé en trois messages la portée diplomatique et culturelle de cette visite.

" Le premier message est celui de l'amitié. Le niveau des relations entre nos deux pays dépend largement des échanges entre nos peuples et de la connaissance mutuelle de nos cultures ", a-t-il déclaré.

Dans la suite, il a évoqué un deuxième message, celui du respect et de la reconnaissance : " Le choix de Kinshasa comme escale africaine de cette troupe artistique de haut niveau montre l'importance et l'estime que nous attachons à la capitale congolaise, reconnue comme un centre culturel de l'Afrique centrale".

Enfin, le diplomate a souligné le message de soutien : " Avec la remise du Centre culturel et artistique pour les pays de l'Afrique centrale, nous apportons un contenu qui enrichit sa mission et renforce son rôle dans la vie culturelle congolaise". 

 

L'importance des échanges soulignée par le CCAPAC

De son côté, Rémy Césaire Tshamala a salué l'initiative comme une étape majeure dans la coopération culturelle sino-congolaise.

Pour lui, l'Opéra Wu ne fait que sceller et ouvrir d'autres portes. 

"Nous devons comprendre que l'échange culturel rapproche nos deux nations qui partagent une grande histoire ", a-t-il indiqué. 

Avant de  rappeler que le CCAPAC et l'Institut Confucius de Kinshasa préparent un programme mensuel baptisé "Culture chinoise", prévu dès le mois d'octobre.

Sur scène, la troupe du Zhejiang a offert une fresque riche et variée du répertoire classique. L'art populaire du Dragon à Neuf sections a ouvert le spectacle, suivi de scènes emblématiques telles que La Rencontre au Carrefour, Lü Bu met le cheval à l'épreuve, La Déesse qui éparpille des fleurs, ou encore le célèbre épisode des Trois combats contre le démon aux os blancs, tiré du Voyage en Occident.

Le public a également découvert le suona, instrument traditionnel chinois, à travers le solo La Cueillette des Jujubes. Enfin, des numéros empreints d'humour comme Le Port palanquin nuptial ont apporté une touche légère et festive.

 

Un public conquis et ému

Durant près de deux heures, la salle du Petit Théâtre du CCAPAC est restée suspendue aux chants, aux costumes somptueux et aux gestes codifiés des acteurs. Émerveillement, rires et émotions ont rythmé la représentation.

" C'était un spectacle à couper le souffle ", a confié un spectateur congolais à la sortie de cette représentation. Comme pour dire que le public a été conquis et ému. 

La poésie visuelle, les acrobaties spectaculaires et la force expressive des scènes, ont permis à l'Opéra Wu d'offrir une immersion rare dans l'âme culturelle chinoise.

 

Une première qui en appelle d'autres

En accueillant pour la première fois l'Opéra Wu, la RDC se met dans une dynamique de coopération culturelle renouvelée avec la Chine. Cette représentation démontre de la volonté partagée de renforcer les liens au-delà de la politique et de l'économie, en donnant à la culture une place centrale.

Comme l'a souligné l'ambassadeur Zhao Bin, cette première ne sera qu'un début.  L'année 2026, a-t-il dit, proclamée année des échanges Chine-Afrique, verra de nouvelles troupes artistiques chinoises se produire à Kinshasa. Donc, une première qui en appelle d'autres.

Tricya MUSANSI