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Disparition de Tsaka Kongo: la ministre de la Culture salue la lutte menée pour les droits et le soutien aux artistes congolais
L’artiste et défenseur infatigable de la culture congolaise, Edmond Langu Masima, mieux connu sous le nom de Tsaka Kongo, a rendu son dernier souffle le vendredi 26 janvier dernier, à l’âge de 67 ans. C’est sa fille, Margot Langu, qui a annoncé la nouvelle sur la page Facebook de son père, provoquant une vague d’émotions parmi ceux qui l’ont connu.
Hospitalisé depuis plusieurs jours dans un état de santé précaire, Tsaka Kongo a lutté courageusement contre sa maladie. Mais, il a finalement succombé, laissant derrière lui un héritage indélébile dans l’univers des artistes congolais.
Dans un témoignage poignant, la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Mme Kathungu Furaha, a rendu hommage à l’engagement sans faille de feu Tshaka Kongo. « Dès le début de son mandat, celui-ci n’a cessé de plaider la cause des artistes en difficulté, alertant les autorités sur leurs besoins et leurs revendications. Que ce soit pour honorer les anciennes gloires de la rumba congolaise ou venir en aide aux artistes malades, Tshaka Kongo était toujours le premier à sonner l’alarme« , a déclaré la ministre.
» Moi, comme Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, j’ai été suprise dès le premier trimestre de mon mandat, de recevoir un homme qui défendait les artistes et les infrastructures culturelles sans parler, d’abord, de lui-même.La première fois, Monsieur Tsaka Kongo est venu me demander de proteger la place des artistes. Ensuite, il est venu plaider pour papa Petit Pierre afin de l’honorer un 30 Juin.Il a plaidé pour papa Jeannot Bombenga afin que sa photo soit placée à l’exposition universelle de Dubaî « , se souvient-elle.
LA MINISTRE SALUE LE COURAGE ET L’HUMILITÉ DE L’ARTISTE
Au-delà des questions matérielles, la ministre souligne l’humilité et le dévouement bénévole avec lesquels il défendait « les artistes en danger« , comme il aimait à les appeler. Toujours prêt à agir dans l’ombre pour mettre en valeur le travail de ses pairs, il a notamment contribué à la collection du tout premier musée de la rumba.
» Mais, le plus frappant, je garderai à jamais en souvenir, le courage, la bonne volonté, l’humilité, la témérité, surtout et parfois le bénévolat de « Monsieur Artistes en danger ». Il est le seul qui a donné les premiers éléments culturels à déposer au musée de la Rumba, l’ancienne résidence de feu Papa Wemba. Quand je l’ai inauguré, il a apporté les baguettes de l’un des premiers batteurs (drumeurs) de la Rumba des années 60 Fracasseur et la casquette du comedien caporal Murumba « , raconte Mme, Catherine Kathunga.
TSAKA KONGO IRREMPLAÇABLE
Kathungu Furaha considère qu’il sera « irremplaçable » et appelle à poursuivre son combat pour la reconnaissance des acteurs culturels. À travers cet hommage, c’est toute une institution qui rend grâce à un homme dévoué corps et âme à la défense du patrimoine et de la création artistiques congolais. Tshaka Kongo laisse derrière lui un héritage d’engagement que le ministère se devra de perpétuer.
Né en 1957 sous le nom d’Edmond Langu Masima, Tsaka Kongo s’était d’abord fait connaître comme danseur et chorégraphe dans les années 1980-90. Il s’était imposé avec des titres comme « Démocratie« , devenu l’hymne de la Conférence nationale souveraine. Mais c’est surtout pour son combat en faveur des droits des artistes que Tsaka Kongo restera dans les mémoires.
CREACTION DE L’ASBL ARTISTE EN DANGER EN 2001
En effet, profondément révolté par le cas du guitariste Bombole wa Lokole, malade et contraint de quitter l’hôpital faute de moyens, Tsaka Kongo décide de se consacrer à la défense des artistes dans le besoin. En 2001, il fonde l’ASBL « Artiste en danger » dans ce but. Pendant plus de 20 ans, il n’a eu de cesse de plaider la cause des artistes congolais touchés par la maladie ou le déclin, réclamant des aides de l’Etat et impliquant le particulier pour les soutenir.
Grâce à son action, de nombreux artistes malades ont pu être soignés et bénéficier d’obsèques dignes, comme le comédien caporal Murumba, Lokassa Ya Mbongo ou encore DJ Guy Mario.
Tsaka Kongo a également lutté pour la reconnaissance des figures majeures de la culture congolaise, obtenant le renommage de rues à Kinshasa en hommage à Tabu Ley Rochereau ou Lutumba Simaro.
Récemment, il avait attiré l’attention sur l’état de santé préoccupant de l’animateur Nono Atalaku, qui a malheureusement perdu la vie peu de temps après à Paris. Sa voix et son engagement en faveur de la culture congolaise vont cruellement manquer.
DES HOMMAGES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Avec la disparition de Tsaka Kongo, c’est une figure marquante de la scène artistique congolaise qui s’éteint. Le Congo perd un ardent défenseur de son patrimoine culturel, un homme qui a consacré une grande partie de sa vie à promouvoir la richesse et la diversité de la culture congolaise.
Ses proches, ses amis, ses collègues et tous les amoureux de la culture congolaise lui rendent un vibrant hommage. Les réseaux sociaux débordent de messages de condoléances et de souvenirs émouvants, témoignant de l’impact profond qu’il a eu sur la vie de nombreuses personnes. Christian-Timothée MAMPUYA