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DANS UNE INTERVIEW EXCLUSIVE ACCORDEE A FORUM DES AS : Félix Wazekwa : «Papa Wemba restera à jamais gravé dans mon esprit»
Attendu le 1er juin dernier sur le podium d’Adidas Arena en France, Félix Wazekwa a dû postposer son concert de Paris pour le 14 décembre prochain. «Mokwa bongo» explique ce report par le fait qu’on lui a livré juste cinq visas sur les trente-neuf (39) demandés. Difficile dans ce cas de réaliser une bonne chorégraphie, estime-t-il. Bien avant ce concert plein d’enjeux, ce chanteur et parolier aux verbes féconds a tenu à éclairer la lanterne du public sur la genèse de sa carrière musicale. Félix Wazekwa s’est ainsi confié à son homonyme Félix Caleb Djamany, chroniqueur de musique basé en Belgique. Entretien.
Félix Wazekwa, quel est l’élément déclencheur qui vous a fait sortir du cocon du parolier pour devenir aujourd’hui l’interprète de vos propres chansons ?
C’est l’effet Wemba ! Papa Wemba restera à jamais gravé dans mon esprit. J’ai été, en effet, son parolier en un certain moment. M’observant et constatant que j’avais les atouts d’un artiste complet, il m’a dit un jour : ‘‘Félix, tu me donnes des chansons, alors que tu chantes bien et tu joues à la guitare ! Je ne sais même pas si tu sais danser… Je pense donc que tu as tous les atouts pour commencer une carrière musicale. D’ailleurs, si tu vas au studio, je viendrai chanter avec toi’’.
Attendiez-vous réellement à faire de la musique un métier ?
Il est vrai que je m’imaginais un jour me lancer sur la scène musicale, mais pas aussi promptement ! Parce que là, tu as quelqu’un qui te dit : ‘‘Qu’est-ce que tu attends ? Je suis là ! Je viendrai t’accompagner au studio’’. Je me sentais alors obligé de faire diligence. C’est ainsi que j’ai entrepris mon album ‘‘Tetragramme’’. Papa Wemba est venu, en effet, m’accompagner en intégrant sa voix dans deux chansons. Il a ainsi rempli sa promesse.
Lorsque Papa Wemba t’a proposé son concours, vous étiez encore aux études?
Evidemment ! Je travaillais aussi ! J’œuvrais dans une entreprise des négoces. Mais, j’ai vite réalisé qu’il fallait faire vite, de peur qu’il ne puisse se raviser ! Je suis alors entré au studio. Il est venu, mais j’étais toujours son parolier ! En fait, pour moi, Papa Wemba était un aîné qui ne fermait jamais sa porte aux talents. Il voulait que tous les talents puissent éclore. Il donnait la chance à tout le monde. Je pense que sa vie a aussi été une grande chance pour nous et pour lui-même…
De Papa Wemba, Lokua Kanza disait qu’il se laissait guider par l’auteur-compositeur des chansons qu’on lui proposait. Aviez-vous eu cette impression en travaillant avec lui ?
Effectivement. Quoiqu’il était mon aîné, avec un écart de quatorze ans ! Quand Papa Wemba travaille avec un artiste, il se laisse imprégner de cet artiste. Chez moi, par exemple, il a gardé tous mes titres et l’intégralité de mes textes, y compris la mélodie. C’est le cas de ma chanson ‘‘Après tout’’. Comment donc une telle personne ne pouvait-elle pas réussir ? Il ne laissait pas émerger son égo ! Se dire, à titre illustratif : ‘‘Modifions ici pour qu’on ne sache pas que…’’
Une fois ‘‘Tetragramme’’ réalisé, pensiez-vous continuer la carrière musicale ou teniez-vous seulement à rassurer ton mentor ?
(Rire) Je me suis dit : ‘‘Ça, c’est désormais mon métier. Il me faut continuer à produire’’. Je devrais donc assurer la succession de ‘‘Tetragramme’’. Dérivé du grec, ‘‘Tetra’’ est l’équivalent de ‘‘quatre’’. ‘‘Gramme’’ étant conçu comme ‘‘lettres’’. Autrement dit, je m’émerveillais de réaliser que Dieu avait un nom qui était constitué de quatre lettres : Y-H-W-H. Des consonnes qui, en hébreu, composent l’appellation Yahweh ou Yehowah (Jehovah, NDLR).
Finalement, qu’est-ce qui vous a stimulé à interpréter désormais vos propres chansons ?
Etant une personne croyante, je tenais à composer des chansons qui avaient trait avec Dieu. Mais, je savais que si je donnais mes textes à des tierces, rares sont ceux qui accepteraient de les interpréter. D’autant que mes chansons avaient davantage une consonance religieuse, biblique… C’est pourquoi je me suis dit : ‘‘Il vaut mieux que ce soit moi-même qui les chante !’’ C’est le cas de chansons comme ‘‘Adamu na Eva’’, ‘‘Mémoire ya Nzambe’’…
Propos recueillis par Félix DJAMANY et transcrits par Yves KALIKAT