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Procès Tentative de coup d’État : 37 condamnations à mort et 14 acquittements
Le verdict est tombé le vendredi 13 septembre dernier, à l’issue du procès des 51 personnes accusées de tentative de coup d’État. Après plusieurs mois de procédure, le Tribunal Militaire de garnison de Kinshasa/Gombe a prononcé la peine de mort pour 37 prévenus, dont six étrangers. Parmi eux, Marcel Malanga, 22 ans, de nationalité américaine, et l’expert militaire belge Jean-Jacques Wondo, reconnu comme le » concepteur » du coup d’État. En revanche, 14 personnes, dont des employés de l’hôtel ayant hébergé les assaillants, ont été acquittées.
Le procès s’est déroulé dans des conditions particulières, sous un chapiteau aménagé au sein de la prison militaire de Ndolo. Les accusés, vêtus de chemises bleues et jaunes, ont comparu devant le tribunal après avoir été détenus pendant plusieurs mois. Introduits devant la Cour, ils sont restés impassibles alors que les peines capitales étaient successivement annoncées, plongeant la salle dans un silence lourd et solennel.
Des étrangers parmi les condamnés
Parmi les condamnés à mort figurent trois Américains, ainsi que trois Congolais naturalisés citoyens belge, britannique et canadien. Le tribunal a désigné Jean-Jacques Wondo, expert militaire naturalisé belge, comme l’architecte du complot. Selon l’accusation, il aurait conçu le plan visant à renverser le gouvernement du président Félix Tshisekedi.
Marcel Malanga, quant à lui, a été reconnu coupable d’avoir convaincu deux autres Américains de rejoindre le complot, malgré sa défense affirmant qu’il avait été embarqué de force par son père, Christian Malanga, le chef du complot, tué lors de l’opération militaire.
Une tentative de coup d’État mal préparée
L’attaque, menée par les membres du Mouvement Nouveau Zaïre, un groupe lié à Christian Malanga, s’est révélée mal organisée. Lors de l’assaut, les insurgés ont brièvement occupé le Palais de la Nation et arboré le drapeau du Zaïre, l’ancien nom de la RDC sous le régime du dictateur Mobutu Sese Seko. Cette incursion n’a cependant pas abouti, les forces de sécurité ayant rapidement neutralisé les insurgés, tuant 3 personnes, dont Christian Malanga.
Le procès n’a pas permis d’éclairer pleinement les motivations des participants à cette tentative de coup d’État, ni de révéler les potentiels soutiens financiers derrière l’opération. Les chefs d’accusation retenus contre les condamnés incluent, entre autres, terrorisme, attentat, tentative d’assassinat, et, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et financement du terrorisme.
Un recours contre la peine de mort
Les avocats de la défense ont exprimé leur consternation face aux lourdes peines prononcées, soulignant que la peine de mort est abolie par la Constitution congolaise depuis 2006.
Me Richard Bondo, avocat de Benjamin Zalman-Polun, un autre citoyen américain condamné, a fermement contesté la légalité de cette sentence. » La Constitution a aboli la peine capitale depuis 2006. Nous allons faire appel pour annuler ce jugement inconstitutionnel « . Selon lui, le code pénal congolais, bien qu’utilisé par le tribunal, a été supplanté par la Constitution, ce qui rend cette condamnation illégale.
Me Ckines Ciamba, avocat de Marcel Malanga, a également annoncé son intention de faire appel, affirmant que les preuves présentées contre son client étaient insuffisantes et que l’accusation n’avait pas démontré sa culpabilité. » Le dossier est vide. Nous attendons son acquittement en appel « , a-t-il déclaré.
Contexte politique et juridique tendu
Ce jugement survient alors que le gouvernement a récemment levé un moratoire sur l’application de la peine de mort, notamment pour les crimes de trahison et terrorisme, dans le cadre des rébellions armées qui secouent l’est du pays.
Le Tribunal Militaire a accordé un délai de cinq jours aux condamnés pour faire appel, laissant encore un espoir pour les accusés et leurs familles de voir cette sentence révisée.
Christian-Timothée MAMPUYA