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Procès coup d’Etat manqué : La partie civile RDC réclame 250 millions Usd de dommages et intérêts pour des » préjudices matériels et moraux «
Le procès contre les membres du mouvement « New Zaïre »de Christian Malanga, est entré dans une phase décisive, avec le début des plaidoiries. À l’audience du lundi 26 août, les avocats représentant la République démocratique du Congo en tant que partie civile ont exigé le paiement de dommages et intérêts aux accusés pour des préjudices matériels et moraux subis lors de l’attaque du Palais de la nation.
Me Felly Kalema, avocat de la partie civile RDC, a réclamé 250 millions de dollars américains, payables en francs congolais, arguant que le préjudice subi par l’État était « immense » et difficilement quantifiable.
» Ces gens ont tué des policiers au service de la République. Ils ont commis des actes de vandalisme, porté atteinte aux emblèmes nationaux et créé la psychose chez les Congolais. Le préjudice qu’a subi la République est tellement immense qu’il est difficile de l’évaluer en termes pécuniaires. C’est ainsi que nous avons estimé qu’une somme de 250 millions de dollars, payables en francs congolais, au taux du jour « , a-t-il déclaré, estimant que cette somme permettrait de « réparer les lieux saints saccagés ».
Avant lui, le bâtonnier Tharcisse Matadi Wamba avait dressé un lien entre les faits reprochés aux prévenus et les préjudices subis par l’État congolais, qu’il a qualifiés d' »énormes ». Il a identifié cinq groupes distincts parmi les accusés, allant des « cerveaux » étrangers aux simples « recrues » locales.
Des enfants du pays prennent les armes
Cet avocat a déploré que, cette tentative de déstabilisation du pouvoir ait été perpétrée par » des fils, des enfants du pays qui prennent les armes contre leur mère «
» C’est un coup qui vient des propres fils du pays, c’est un préjudice énorme pour la nation « , a martelé Me Matadi Wamba, rappelant que ce second procès en un mois, après l’affaire Nangaa, ébranle profondément l’État congolais.
Au-delà du traumatisme moral, le bâtonnier a pointé du doigt les dommages d’image subis par la RDC sur la scène internationale. » Notre pays est présenté comme un État instable, sans démocratie, peuplé d’abus. Ce sont les arguments que les étrangers se mettent en tête « , a-t-il déploré amèrement. Selon Me Matadi Wamba, il est « acquis » qu’une « main étrangère » était derrière ces événements, sans toutefois étayer ces allégations.
Préjudice moral et matériel incalculable
Me Gabriel Lisamba, un autre avocat de la partie civile, a assuré le Tribunal que son collectif fournirait une liste exhaustive des biens publics détruits lors de l’attaque du 19 mai. Il a insisté sur la nécessité de prendre en compte non seulement les dégâts matériels, mais aussi l’impact moral sur la nation.
» Le préjudice moral subi par l’État congolais est énorme. Ils ont touché au sommet du pouvoir, ébranlant ainsi tant de Congolais. Imaginez si leur plan avait réussi. Le préjudice est également matériel, car ils ont cassé, démoli et saccagé le bureau du chef de l’État. Nous fournirons la liste des biens saccagés afin que la justice puisse en tenir compte « , a-t-il déclaré.
Me Hugues Matadi a, pour sa part, souligné la psychose qui s’est emparée des citoyens congolais le jour suivant la tentative de coup d’État, affirmant que cette terreur justifie pleinement la demande de réparations.
» La RDC est passée à côté du chaos. La psychose qui a suivi cette attaque montre bien que cela doit être réparé. Votre tribunal a constaté que Malanga et sa bande avaient mûri leur coup. Il est difficile d’évaluer le préjudice moral, car on ne peut pas mesurer le choc ressenti par chaque Congolais lors de cette attaque. Il y a eu saccages et destructions, des faits qui ont porté préjudice à la République « , a-t-il conclu.
D’autres parties civiles à l’instar de Kevin Tamba assassiné par la bande à Christian Malanga ou encore l’auberge Momo ont aussi défilé à la barre pour exiger réparation pour des préjudices subis.
Le réquisitoire et la défense en attente
Après les plaidoiries des avocats de la partie civile, le Tribunal militaire écoutera le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des avocats de la défense. Ensuite, l’affaire sera prise en délibéré pour un verdict attendu dans le délai légal.
Rappelons qu’au total, 51 personnes sont poursuivies dans cette affaire pour des infractions graves, notamment le terrorisme, la détention illégale d’armes et de munitions de guerre, la tentative d’assassinat, l’association de malfaiteurs, le meurtre, et le financement du terrorisme.
Ces individus sont accusés d’avoir tenté de renverser le pouvoir en place lors de l’attaque au Palais de la Nation, après avoir pris pour cible la résidence de Vital Kamerhe, alors ministre de l’Économie nationale.
Christian-Timothée MAMPUYA