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Kyavinyonge : la Société civile décrète deux journées sans véhicules pour dénoncer l'état déplorable des routes locales

Face à la dégradation avancée des routes reliant Kyavinyonge, Museya, Karuruma, Butembo et Kambo, la Société civile - Forces vives de ces localités du territoire de Beni a décidé de passer à l'action. Dans une correspondance adressée au chef de chefferie des Bashu à Butungera, les responsables locaux ont annoncé l'organisation de deux journées de grève, prévues du mercredi 12 au jeudi 13 novembre 2025, pour dénoncer l'inaction prolongée des autorités face à la détérioration des principaux axes routiers agricoles.

Selon le document signé conjointement par Kakule Malekani (Société civile Kyavinyonge), Kakule Kasimali (Société civile Museya) et Kambale Musavuli Justin (Société civile Karuruma), cette initiative intervient après plusieurs démarches infructueuses auprès des autorités provinciales et des services d'entretien routier. Malgré de nombreuses lettres et plaidoyers, dont certaines datent de plusieurs mois, aucune action concrète n'a été entreprise pour réhabiliter les tronçons Kyavinyonge-Butembo et Kyavinyonge-Kambo, devenus presque impraticables et dangereux pour les usagers.

La Société civile souligne que l'état actuel des routes empêche la circulation des personnes et des produits agricoles, affectant directement l'économie locale et la sécurité des habitants. L'assemblée générale tenue le 9 novembre à Museya a réuni les associations de taximen-motos et de chauffeurs, qui ont unanimement décidé de suspendre leurs activités pendant deux jours. 

Ces journées, baptisées "Journées sans véhicules, sans motos ", visent à interpeller les autorités sur la nécessité urgente d'entreprendre des travaux d'entretien et de réhabilitation de ces routes fortement dégradées. Les signataires espèrent que cette grève pacifique fera réagir le gouvernement provincial et les structures compétentes, afin que la population de cette partie de Beni ne soit plus condamnée à l'isolement par l'état lamentable de ses routes.        Pascal NDUYIRI