Dernière minute
Société
La Société Civile environnementale du Sud-Kivu, à travers une correspondance adressée aux autorités de la province, tire la sonnette d'alarme sur une tentative de capture d'un bébé gorille, né dans le parc de Kahuzi-Biega. Ce bébé gorille serait sous la menace d'une tentative de capture pour des…
Culture
Forum éco
Caricature
Enjeux de l’heure
L’élection de la République démocratique du Congo et de la Somalie comme membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2026-2027 continue de susciter des…
Étranger
Dans la soirée du 5 juin, le Président Xi Jinping a reçu l'appel téléphonique du Président américain Donald Trump.
Le Président Xi Jinping a indiqué : Rectifier la direction du grand navire…
Nation
La construction des rocades de Kinshasa vient d’atteindre une phase déterminante avec le début des travaux d’asphaltage. À ce jour, c’est la rocade de contournement allant de Ngaliema (quartier…
DANS LE CADRE DU LANCEMENT DE L’ANNEE JUBILAIRE : Le Pape François réitère son appel à la paix au Kivu
*Dans cette adresse, le Souverain Pontife plaide aussi pour l’annulation de la dette des pays pauvres.
Le chef de l’Église universelle, le Pape François, a lancé un vibrant appel aux pays les plus développés du monde pour l’annulation de la dette des nations pauvres. Ce plaidoyer s’inscrit dans le cadre de l’année jubilaire, un moment de réflexion et de solidarité dans la tradition chrétienne catholique.
«Dans le cadre du jubilé, j’encourage les dirigeants des pays de tradition chrétienne à donner l’exemple, en annulant ou en réduisant autant que possible la dette des pays les plus pauvres, pour leur permettre de se relever et de construire un avenir meilleur», a déclaré le Souverain Pontife.
À cette occasion, il a souligné l’importance de la remise de dettes comme geste de solidarité envers les pays les plus vulnérables.
«Dans sa signification spirituelle et sociale, le Jubilé doit se traduire par un geste concret pour libérer les peuples de la charge des dettes qui pèsent sur leur avenir», a-t-il indiqué.
«Le Jubilé appelle à une traduction de la remise de dettes sur le plan social, afin qu’aucune personne, aucune famille, ni aucun peuple ne soit écrasé par les dettes», a-t-il martelé, insistant sur le fait que la solidarité et l’entraide doivent primer dans les relations internationales.
Dans le respect de la tradition de l’Église qui est la promotion de la solidarité et la justice sociale, le Pape François a exhorté les dirigeants du monde, surtout ceux des pays de tradition chrétienne, à prendre des mesures concrètes pour alléger les fardeaux économiques des nations les plus démunies, favorisant ainsi un avenir plus juste et équitable pour tous.
alléger les injustices
Il sied d’indiquer que l’appel du Souverain Pontife s’inscrit dans une longue tradition de l’Église catholique, qui a toujours cherché à promouvoir la solidarité et à alléger les injustices économiques.
La remise de dettes fait partie de cette mission, visant à permettre aux pays pauvres de sortir de la spirale de la pauvreté et de l’endettement. Cette initiative est perçue comme un moyen de favoriser un avenir plus équitable, où chaque nation peut se développer sans être constamment freinée par ses créanciers.
En plus, il a également rappelé que la justice sociale et la solidarité doivent être au cœur des préoccupations mondiales. Cela implique de soutenir les nations les plus fragiles, mais aussi de promouvoir des solutions économiques durables, permettant à tous les peuples de vivre dans la dignité.
La position du Pape n’est pas une prime à la mauvaise gouvernance
Les analystes de la situation socio-économique de l’Afrique en général et de la RDC en particulier, ont laissé entendre dans leurs réactions que le plaidoyer du chef de l’Église catholique romaine ne doit pas être considéré comme une prime à la mauvaise gouvernance des pays qui ploient sous le fardeau de la dette.
Les dirigeants de ces nations doivent se justifier sur l’origine de ces dettes et surtout sur l’affectation des fonds empruntés auprès des grandes puissances et des organismes internationaux.
À comparer les ressources naturelles dont la plupart de ces pays sont dotés et le niveau de vie de leurs populations, il y a un écart incompréhensible qui fait révolter plus d’un. À la base de cette situation, il y a la mauvaise gouvernance et la mauvaise répartition des revenus.
Les dirigeants s’enrichissent de plus en plus au détriment des citoyens ordinaires. Les dépenses liées aux investissements sont de loin inférieures à celles que nous pourrions qualifier de prestige. Il s’ensuit qu’une telle gouvernance ne peut que conduire à un surendettement qui a des conséquences dramatiques sur la vie des populations.
Même si donc la voix du Pape François est entendue, l’effacement ou la réduction de dettes ne fera pas sortir les pays pauvres de leur vulnérabilité. Il importe d’instaurer des réformes économiques courageuses pour créer un nouvel environnement socio-économique où les populations des pays vulnérables pourront vivre dans des conditions décentes.
Un engagement renouvelé pour la paix
À part son plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays pauvres, le Pape François s’est érigé en défenseur de la paix dans le monde. «Je pense aux peuples tourmentés en Ukraine, à Gaza, en Israël, au Myanmar, au Kivu, et à tant d’autres endroits où la guerre déchire des vies. Que l’espoir de la paix brille pour eux et pour l’ensemble du monde», a souhaité le Pape, tout en insistant sur l’importance de l’unité, de la réconciliation et du dialogue pour mettre fin aux souffrances humaines.
C’est à juste titre que le Souverain Pontife réclame la paix car, comme le dit une sentence, sans paix pas de développement.
Pour preuve, les violences que connaît la RDC dans sa partie septentrionale ont sensiblement réduit la résilience des populations de ce coin du pays. Il est regrettable de voir les pays pauvres s’entretuer au lieu d’unir leurs forces pour combattre les obstacles à leur développement.
Allouer les moyens qui auraient dû servir aux investissements, à l’achat des armes pour donner la mort aux civils innocents est tout simplement criminel.
L’engagement du Pape François pour la paix est la manifestation du rôle clé que l’Église tient à jouer pour la promotion de la paix mondiale et la construction d’un avenir où l’amour et la solidarité priment sur les violences et les divisions. Muke MUKE