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Projet de loi de finances 2024: Le Reged exhorte le gouvernement à corriger les écarts de rémunération entre agents publics avant adoption
Le Réseau gouvernance économique et démocratie (Reged) a récemment appelé le gouvernement congolais à prendre des mesures pour réduire les écarts de rémunération entre les agents publics dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2024. Cette recommandation a été faite lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 28 décembre à Kinshasa.
Abraham Djamba, directeur exécutif du Reged, a insisté sur l’importance d’instaurer une discipline budgétaire plus stricte au sein des ministères en charge du Budget et des Finances. Il estime que ces institutions doivent être tenues responsables du respect de la chaîne des recettes et des dépenses. Ce qui contribuerait à réduire les disparités salariales entre les fonctionnaires, qu’ils soient politiques ou administratifs.
» La réduction des écarts de rémunération des agents publics de l’Etat, qu’ils soient politiques ou administratifs, l’instauration de la discipline budgétaire au sein des ministères ayant le Budget et les Finances dans leurs attributions devraient être rendus responsables du respect de la chaîne des recettes et dépenses « , a déclaré Abraham Djamba.
LIMITER LES DEPENSES D’URGENCE
Le Reged préconise également de limiter les dépenses dites « d’urgence ou exceptionnelles » à moins de 5% des engagements budgétaires. Cette recommandation vise à éviter les dépassements budgétaires dans certains secteurs, tout en garantissant un financement adéquat des services sociaux et des organes de contrôle.
Parallèlement, le Reged exhorte le gouvernement à présenter un projet de loi rectificatif des finances dès la session parlementaire de mars 2024. Ce projet de loi permettra d’ajuster et de rationaliser davantage le budget de l’année, dans le but de promouvoir une plus grande équité au sein de la Fonction publique congolaise.
absence de crédits
Par ailleurs, dans un autre registre, le Réseau gouvernance économique et démocratie et ses différentes organisations de la société civile qui ont mené cette étude, ont exprimé leurs inquiétudes sur certaines lacunes relevées dans le projet de loi de finances pour l’année 2024.
L’une d’elles concerne notamment l’absence de crédits prévus pour les salaires des 435 administrateurs de territoires et 625 inspecteurs territoriaux récemment nommés. Cette omission fait craindre à juste titre un regain de tensions si ces fonctionnaires territoriaux se retrouvent sans rémunération.
« Que les salaires et les primes des administrateurs de territoire et leurs assistants ne soient pas prévus dans le Projet de Loi de Finances 2024, priver les Administrateurs de territoire de leurs salaires, c’est ouvrir une grande porte à l’ennemi et à l’insécurité « , a fait savoir Abraham Djamba.
Il appelle ainsi les Députés nationaux à utiliser leur pouvoir d’autorité budgétaire pour allouer des crédits destinés aux salaires des administrateurs de territoire, des assistants et des inspecteurs territoriaux.
De plus, le Reged demande l’augmentation des crédits destinés à la mise en œuvre de la gouvernance sécuritaire dans les territoires, avec un montant minimal 3,5 millions de dollars.
UNE AVANCE SIGNIFICATIVE POUR LES DROITS DES CITOYENS
Pour Abraham Djamba, cette analyse budgétaire représentait une avancée significative pour les droits des citoyens congolais à accéder à l’information budgétaire et à participer aux décisions tout au long du processus budgétaire.
Cette étude de la société civile sert à promouvoir la bonne gouvernance financière en améliorant la transparence et la participation citoyenne dans le débat sur l’examen du projet de loi de finances.
» À travers cette analyse budgétaire du projet de loi des Finances 2024, le citoyen congolais a accompli un pas supplémentaire vers l’affirmation de ses droits d’accéder à l’information budgétaire et de participer par ses avis, à la prise des décisions à toutes les étapes du processus budgétaire. Pour lui, cette analyse de la société civile vise à promouvoir la bonne gouvernance financière par l’amélioration de la transparence et de la participation citoyenne au débat sur l’examen du projet de loi de finances « , a-t-il précisé.
L’analyse budgétaire a été réalisée du 5 octobre au 28 décembre 2023 avec la participation d’organisations de la société civile, de syndicats et de corporations œuvrant dans différents domaines. Cette initiative, supervisée par le Reged et coordonnée par l’Observatoire de la dépense publique (Odep), a bénéficié du soutien financier du Projet « ENCORE » de la Banque mondiale, visant à améliorer le recouvrement des recettes et la gestion des dépenses en République démocratique du Congo.
La société civile a également salué les augmentations significatives prévues dans les budgets de l’agriculture (12%) et de la santé (14%), en exprimant toutefois des regrets quant à la régression du budget de l’éducation, qui est passé de 21% à 18% dans le projet de loi de finances 2024. Christian-Timothée MAMPUYA