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porte-parole de la cenco, Abbé Donatien Nshole : » Le projet de révision de la Constitution pourrait déstabiliser le pays »
*Que le Président n’écoute pas ses collaborateurs qui ne voient pas plus loin que leurs ventres.
Le porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’ abbé Donatien Nshole est pessimiste quant à la révision de la Constitution du 18 février 2006. Le prélat congolais exhorte le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi à ne pas écouter ses collaborateurs qui voient à tout prix leurs intérêts égoïstes.
Il s’est référé à la position des évêques congolais pour qui cette démarche présente un risque pour la stabilité du pays dans le contexte actuel.C’est ce qu’il a affirmé le dimanche 27 octobre dernier sur radio Okapi.
L’ annonce sur la révision de la Constitution faite par le Chef de l’État à Kisangani continue à susciter des débats dans l’opinion. Il faut une réflexion approfondie, estime l’abbé Nshole.
« Ce projet de changement pourrait déstabiliser le pays, qui est déjà fragile. C’est pourquoi les évêques demandent de bien réfléchir, car si cette question n’est pas bien traitée, cela va déstabiliser le pays. Je vais le supplier d’écouter les évêques, qui tous réunis ensemble ne peuvent vouloir que le bien de ce pays. Qu’il n’écoute pas ses collaborateurs, qui ne voient pas plus loin que leurs ventres, leurs familles, leurs pouvoirs. C’est lui qui assumera la responsabilité de ce qui arrivera du pays« , a-t-il souligné.
Pour le porte-parole de l’épiscopat catholique congolais, toucher à la constitution est une initiative dangereuse sur les plan social, sécuritaire et politique.
« C’est une position politique, mais du côté de l’Église et de la Société civile, nous pensons que c’est quelque chose à décourager dans le contexte actuel, quelle que soit la pertinence de l’un ou l’autre point relevé pour justifier cette démarche« .
Face à une situation sociale au pays marquée par des grèves à répétition, toute revisitation de la constitution n’est pas la priorité des priorités.
« On est dans un environnement où, aujourd’hui, il y a des grèves ici, demain, là-bas. Et on ne voit pas de solution dans un avenir proche » a-t-il martelé
UN DÉBAT D’HIER EXHUMÉ AUJOURD’HUI
Pour Nshole, le débat sur la révision de la Constitution ne date pas d’hier. Il a rappelé qu’il y a une dizaine d’années, les mêmes arguments étaient avancés par les opposants de l’époque, y compris par l’actuel locataire du Palais de la nation, Félix-Antoine Tshisekedi.
» En ce temps-là déjà, rappelle-t-il, l’actuel président de la République, le sien, disait que le problème ce n’est pas la Constitution, mais c’est le social du Congolais…Ce projet de changement de Constitution ou de révision de la Constitution, qui a fait des morts, ne passera pas sans un bras de fer social. Cela pourrait ouvrir un nouveau front de tensions dans un pays déjà fragilisé, particulièrement dans l’Est ».
Lors de son meeting à Kisangani, le mercredi 23 octobre dernier, le président de la République a révélé que la Constitution du 18 février 2006 a des faiblesses et que ce texte a été rédigé par des étrangers avec leur mode de fonctionnement.
Selon Félix Tshisekedi, une nouvelle Constitution doit être écrite par les Congolais eux-mêmes. Ainsi, envisage-t-il de mettre en place l’année prochaine une Commission nationale des intellectuels congolais, recrutés dans diverses disciplines scientifiques pour une nouvelle Constitution adaptée aux réalités congolaises.
Gloire BATOMENE