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Quartier Pakadjuma à Limete, preuve de la déliquescence de la ville de Kinshasa
La ville de Kinshasa, capitale de la RDC, offre un visage hideux au point où d’aucuns se demandent si cette mégapole est bel et bien gouvernée. Nous en voulons pour preuve ce qui se passe dans le quartier dit Pakadjuma, où le mode de vie des personnes qui y habitent est plus qu’exécrable. Même dans les villages les plus reculés du pays, on n’y rencontre pas pareil environnement indescriptible. De la promiscuité à la délinquance, en passant par l’insalubrité, on se croirait dans un environnement infernal.
L’image de ce quartier populeux confiné dans un site aussi visible fait révolter plus d’un citoyen qui a la vraie passion de la capitale rd congolaise. Ce qui énerve davantage est le silence des autorités tant nationales, urbaines que locales face à ce qui est un véritable scandale. Nous ne savons pas si les autorités attendent qu’une catastrophe humanitaire survienne dans ce bidonville pour agir comme elles en ont l’habitude depuis des années.
Dans un passé récent, les occupants de ce quartier atypique y ont été déguerpis pour être fixés vers Nsele où les portions de terre leur ont été distribuées. Mais contre toute attente, ils sont revenus quelque temps après sans qu’aucune autorité n’intervienne pour les remettre à l’ordre. On dirait qu’on a peur de cette bande d’inciviques qui défient ostentatoirement l’autorité légalement établie.
Cette inaction est vécue dans presque tous les coins de la capitale où l’on sent un manque criant d’autorité de l’État. Pour preuve, plusieurs décisions ont été prises par l’Hôtel de ville de Kinshasa sans qu’elles soient suivies d’effet. La dernière en date concerne les tarifs des frais de transport en commun sur les différents tronçons. Les chauffeurs des taxis et taxis-bus continuent à se comporter comme s’ils se trouvaient dans une jungle, au vu et au su de tous ceux qui sont sensés réprimer les impairs qu’ils commettent.
S’il faut faire un tour sur les routes récemment ou en pleine réhabilitation, on est scandalisé de constater que les trottoirs prévus pour les piétons sont déjà pris d’assaut par les vendeurs pirates qui y étalent leurs effets, restreignant ainsi les avenues à peine réhabilitées.
Il existe bien d’autres mesures prises pour l’assainissement de la ville mais faute de suivi, on tourne en rond. La fracture devient ainsi béante entre l’Hôtel de ville et la population qui estime qu’il n’existe pas d’autorité à la tête de la capitale.
Concernant les infrastructures, la situation est tout simplement catastrophique. Aucune commune n’est épargnée. Le délabrement de la plupart des tronçons routiers est à la base en grande partie des embouteillages monstres que nous connaissons. En voulant éviter les nids de poule qui jonchent les routes, les conducteurs provoquent des désordres indescriptibles.
Les députés provinciaux de Kinshasa ont une grande part de responsabilité dans la bouillabaisse que connaît Kinshasa à cause de leur indolence. Mis dans les poches du gouverneur, ils sont incapables d’exercer un contrôle sérieux de sa gestion, pourtant la capitale dispose des moyens financiers importants susceptibles de lui permettre de rendre à Kinshasa sa belle robe d’antan. La DGRK seule génère des fonds colossaux issus des taxes qu’elle perçoit des salles de fêtes parce qu’à chaque manifestation, elle perçoit entre 30 et 40 dollars américains. Combien y a-t-il des salles de fête dans la ville et combien de manifestations sont organisées par jour et par semaine à Kinshasa ? Tout cet argent est utilisé de manière obscurantiste parce que les députés provinciaux n’exercent aucun contrôle sur l’exécutif urbain. Il est grand temps que ces élus se ressaisent à défaut d’être taxés de complices du gouverneur. Muke MUKE