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Processus de Washington : Muyaya clarifie la position de Kinshasa sur la préservation de la souveraineté nationale
Le gouvernement congolais a tenu à lever toute équivoque autour du processus de Washington, initiative diplomatique en cours pour pacifier la région des Grands Lacs et renforcer la coopération régionale. Lors d'un briefing presse conjoint, hier mardi 27 mai, avec le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a exposé les avancées et les fondements de ce processus, en rappelant les lignes rouges sur lesquelles la République démocratique du Congo ne transigera pas.
Patrick Muyaya a présenté les six principes qui encadrent les discussions en vue de la signature d'un futur accord entre Kinshasa et Kigali. Au cœur de ces principes, le respect de la souveraineté nationale, de l'intégrité territoriale et de l'intangible inviolabilité des frontières. "Ce principe sacro-saint reste non négociable ", a-t-il souligné.
PREOCCUPATIONS SECURITAIRES
Le second principe porte sur les préoccupations sécuritaires : des mécanismes clairs devront être définis pour prévenir les tensions et éviter de reproduire les crises du passé. Le troisième concerne l'intégration économique, précisant que celle-ci devra avant tout bénéficier à la RDC, et s'étendre aux espaces régionaux tels que la Comesa, l'EAC et la CEEAC.
Le retour des réfugiés, enjeu humanitaire majeur, constitue le quatrième principe. Le cinquième, quant à lui, détermine le rôle des forces internationales, dont la Monusco, dans la mise en œuvre des engagements futurs. Enfin, le sixième principe prévoit que chaque partie verse ses propositions et éléments d'analyse, aujourd'hui en cours de consolidation à Washington.
NE PAS BRADER LES RESSOURCES MINIERES
Patrick Muyaya a précisé que, contrairement aux spéculations, ce processus ne brade ni les ressources minières congolaises ni l'intégrité du territoire. "Certains, sans lire la déclaration de principe, ont cru que nous étions en train de céder nos minerais. Il n'en est rien. C'est d'abord pour nous ", a-t-il assuré.
Le ministre Julien Paluku a, pour sa part, mis l'accent sur l'intérêt économique de cette démarche, évoquant notamment les discussions parallèles avec les États-Unis sur la gestion du secteur minier et l'attractivité des investissements responsables en RDC.
En conclusion, Patrick Muyaya a réaffirmé que les lignes rouges du gouvernement sont claires : la paix définitive et durable demeure la condition sine qua non à toute intégration économique et coopération régionale. Il a aussi précisé que la signature d'un accord se fera en dernier ressort par les chefs d'État concernés, une fois tous les points de désaccord levés et les principes dûment respectés.
Le briefing a ainsi permis de dissiper les malentendus et de rappeler que la RDC reste maître de son destin, privilégiant une diplomatie ferme et lucide dans la défense de ses intérêts nationaux.
Jérémie ASOKO