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Mardi 12 juillet 2022 - 06:05

Le Professeur Yoka décortique « Les Mémoires » de Chantal Kanyimbo

Ecrivain de référence, professeur à l’Institut national des Arts (INA) à Kinshasa, Yoka Lye Mudaba a parcouru les 295 pages du tout premier et récent ouvrage de Chantal Kanyimbo : « Mémoires. Les plus belles années de ma vie ».

Dans cette recension, il décortique cet essai autobiographique, paru en avril 2022 aux éditions « L’Harmattan » à Paris et présenté au grand public le 28 juin dernier à Kinshasa.

Zoom sur l’itinéraire de la rapporteure du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) qui s’est plus illustré comme présentatrice vedette du Journal télévisé à la Radiotélévision nationale du Congo (RTNC) et de l’émission de débat public « Deux sons de cloche ».

Madame Chantal Kanyimbo a bien voulu nous convier à cette agape conviviale de l’esprit, pour la présentation de son ouvrage. J’ai dit « présentation « . J’ai évité exprès les termes habituellement usités selon la mode congolaise, la mode kinoise,  celle de « baptême « , ou celle de « vernissage « .

Entre parenthèses, le baptême, on le sait, est l’acte sacramental chrétien, réservé aux initiés catéchumènes. Laissons donc  à César ce qui est à César, et à la religion ce qui est à la religion ! Le terme  » vernissage « , lui, est réservé au dévoilement rituel et promotionnel des œuvres des arts plastiques, des « arts visuels « , comme on dit aujourd’hui. Laissons donc aux artistes ce qui est aux artistes, et aux essayistes ce qui est aux essayistes !

Je récupère néanmoins le terme « rituel « . Le présent cérémonial est une sorte de  » rituel « , c’est-à-dire une conjonction   de symboles, qui concourent à la communication et à la communion autour d’un projet de célébration  mémorielle  et  mémoriale;  en définitive  projet d’élévation humaniste et socioculturelle. Nous avons donc opté pour le concept  de « présentation « . N’oublions pas que dans l’étymologie de  » présentation « , il y a polysémie : à la fois le substantif  » présent  » qui veut dire  » cadeau de valeur » ; et  l’adjectif      » présent  » qui signifie  » actuel « ,  »  à jour « , imposant,  » moderne « .

un present pour les lecteurs

La …présente cérémonie n’est-elle  pas  en quelque sorte un  » présent « , un nouveau cadeau, un cadeau nouveau que nous offre l’auteure Chantal Kanyimbo. Ici au présent, tout est symbole.

D’abord symbole d’une assistance remarquable, en qualité et en quantité, c’est-à-dire    vous,  les invités d’honneur, parce que proches, amis, parents, sœurs et consœurs, frères et confrères. Tous choisis parce qu’en quelque sorte, faisant partie de ce que Kanyimbo considère comme aréopage de sachants  et cénacle de savants, comme  phratrie  de  » fans  »     de la star, et comme cercle des  amoureux des Beaux-Arts et des Belles-Lettres ; ou simplement comme aînés respectables et respectés.

Il y a ensuite le symbole de ce lieu, SULTANI, reconnu entre autres charmes hôteliers, hospitaliers et touristiques, comme MAKUTANO, autrement dit lieu de rencontre des esprits épris   de génie et d’énergie réflexifs ; comme  » laboratoire  »  de partage des expériences entrepreneuriales au Congo et dans le monde.

Symbole   du lieu, oui, mais aussi symbole du moment, la veille d’un  30 juin de  méditation plus fervente,  plus ardente, plus élégiaque  que jamais…

L’emergence d’une plume féminine

Autre symbole : la Femme . L’émergence de la femme  » de plume« , au sens connoté : c’est-à-dire   désormais écrivaine, et en même temps journaliste, témoin et liseuse de cauris consacrés, liseuse de signes des temps qui passent. Comme je le dirai plus loin, parce qu’elle est un cas intéressant chez les femmes, Chantal Kanyimbo est en soi un bon et bel exemple !

Enfin, comme symbole, il y a lieu de signaler, au centre du rituel, l’ouvrage proprement dit, l’essai, le récit de vie, le récit tout court. Vous voyez comment je me perds en définitions et en conjectures parce qu’en fait cet ouvrage    est au carrefour de tout cela : récit autobiographique, récit de voyage (allers-retours initiatiques, significatifs, itératifs  Lubumbashi-Kinshasa-Lubumbashi-Kinshasa), voyages ailleurs à travers le monde ; récit   de mœurs, mais tout cela parasité        par les   évènements  historiques et politiques.

« les memoires »… pour le 3ème age

Au demeurant le livre s’intitule MEMOIRES, c’est-à-dire un ensemble de réminiscences qui ont fondé la personnalité et la carrière de l’auteure. Lors de notre première  entrevue sur le livre, j’ai pensé provoquer Chantal, en lui disant :  »  Mais, chère Madame, les Mémoires ( en majuscule, au masculin et au pluriel), c’est pour le 3ème ou le 4eème âge ; vous en êtes bien loin !  » ;  je crois qu’elle m’a  répondu qu’il s’agissait là d’une évaluation à mi-parcours. Et moi de renchérir :  »  De toutes façons, les meilleurs dictionnaires de français ne donnent pas d’âge-repère aux Mémoires, en majuscule, au masculin et au pluriel !« 

Ces Mémoires, de 295 pages et de 51 chapitres, ont été publiés   aux Editions  l’Harmattan  à Paris, dans la collection  » Comptes Rendus « , créée et dirigée par notre excellent ami et collègue Eddie Tambwe. La couverture est agréablement estampillée, pour ainsi dire, d’une photo chic-et-choc de l’auteure, dans une pose de mannequin de mode. Le livre est, en outre, agrémenté de photos d’archives, évocatrices et nostalgiques à souhait, sur le parcours complexe de Chantal Kanyimbo.

S’agissant du contenu, je ne peux que m’inspirer, en substance, de la préface perspicace du Pr ILUNGA ILUNKAMBA, Premier ministre honoraire, et préfacier émérite. Il écrit ce qui suit :  » La Success Story de Chantal Kanyimbo se décline          en trois instances : au  niveau individuel, elle a réalisé  son rêve   d’enfance  et elle est devenue une star de la télévision publique congolaise (…). Au niveau de son entreprise OZRT/ RTNC , elle a contribué à promouvoir l’expérience des expressions pluralistes après la CNS. Au niveau de son secteur de l’information, elle s’est engagée dans la lutte     pour la refondation de la presse congolaise, combat qu’elle continue sous d’autres formes dans le cadre  de la régulation au CSAC (Conseil Supérieur de l’Audio-Visuel Congolais) « .

Cet extrait de la préface du Pr Ilunga Ilunkamba   n’est évidemment que le résumé succinct d’une vie et d’une carrière autrement plus riches et  diverses ; preuves : les nombreuses citations officielles et honorifiques  de Mérite civique, de Mérite citoyen pour services  socio-professionnels rendus, avec  des ascensions remarquables dans des organisations de la société civile  ayant trait  à  la promotion de l’information, à l’instar de l’UNPC ou du  CSAC.

Le chercheur grammairien que je suis a apprécié le style limpide, transparent, cristallin de l’ouvrage, avec des touches de sincérité et même de pudeur ici et là ; une vraie  » météo »       de silences éloquents, une  » météo  » de cris de colère et une  » météo  » de pleurs. Météo de silences et de demi-silences  s’agissant par exemple des coups de cœur insolites comme celui d’être compétitrice au Concours Miss-Congo, au nom, semble-t-il, de l’investigation et de l’immersion médiatiques en ce milieu spécial… ; ou encore silences et demi-silences concernant  les tribulations de la vie de couple, et celles fatales de la vie de divorce. Silences aussi s’agissant par exemple des désignations sous forme de dénonciations , sans les citer, de certains  ministres ou de certains PDG en charge de l’Information, et dont, pour Chantal, les comportements déontologiques  n’ont pas été  reluisants, c’est peu dire ! Météo de cris de colère : par exemple devant la censure injuste en forme de  » ciseaux d’or  »   systématiques,   contre la vérité de l’information.  Colère aussi à la suite de l’expérience malheureuse du partenariat entrepreneurial  avec une des agences de promotion médiatique et culturelle qui a pourtant pignon sur rue, mais qui s’est illustrée par des indélicatesses d’ordre managérial… Météo de pleurs, par exemple lors des décès d’un certain nombre de proches dont le papa, la maman ou le cher frère (j’allais dire  » le frère cher « ) Christian…

Finalement l’allure de la narration de Chantal Kanyimbo n’a rien d’une chronologie linéaire ;  elle  est   au    contraire    rythmée tantôt  par des digressions de sourires et de  tendresses, tantôt par des chocs  affectifs,  tantôt  par des   antichocs    de   résiliences, tantôt enfin par des entrelacs de méditations  sur les thèmes vitaux de la vie, et de la politique, etc.  Finalement également, ce qui transparait sur les lignes et entre les lignes de l’auteure, c’est une dame ambitieuse, une journaliste engagée, une femme de cœur et d’esprit, une chrétienne catholique pratiquante, une battante aux initiatives fertiles et à l’empathie  en bandoulière, comme on dit familièrement…Si l’on ajoutait à cela  des traits d’élégance  physique et j’allais dire métaphysique (« métaphysique  »  en termes principalement de quête de valeurs, valeurs  d’indépendance d’esprit et valeur  de respect des principes), on a  à  peu près le portrait  esquissé de la personne, portrait  tracé, traduit, trahi même  indirectement par   la plume, par   les variations, les séductions, les hiatus littéraires de  de l’auteure elle-même.

L’homme des Lettres a donc  apprécié la  » plume « , au sens métaphorique et métonymique : cocktail de témoignages, de plaidoyers, de comptes rendus, de professions  de  foi ; et toujours avec les mots d’admiration et d’exclamation, notamment  pour le papa, homme de principe et d’engagement lumumbiste ; pour la maman, adulée pour ses attentions ardentes, bienveillantes.

un recit plein de pudeur

Sur sa vie privée, qu’elle aborde tour à tour avec  sourire, avec  pudeur et mesure, on apprend que Kanyimbo est un fameux cordon bleu en gastronomie, qu’elle adore le foot ; quelle  est  accro de la lecture, et sans modération. On  compatit  avec elle sur les palabres successorales et foncières à la mort du chef de famille, ou sur les contraintes liées à son éducation intime à la vie, celle  de d’adolescente nubile et de femme.

On finit par tomber, avec Chantal poétesse  à   l’occasion,  sous le charme de la mystique du fleuve Congo, sur les envolées    romantiques   ou soukoussées de la rumba congolaise, ou sur  les odyssées et les épopées de l’empire Lunda dont sa lignée est issue, empire exemplaire par rapport au système d’exercice démocratique,  une  sorte de  monarchie éclairée. On est en quelque sorte attendri et amusé avec l’adolescente Chantal à cause de ses  révélations plutôt candides sur le premier baiser à peine  effleuré, tentative maladroite   d’un soupirant Prince charmant précoce.

En revanche, les allusions et les positions politiques de Chantal Kanyimbo  (inspirées par l’héritage politique de papa, mais aussi par ailleurs par ses expériences et ses rencontres lors de l’émission emblématique deux sons de cloche, à l’instar du modèle Anne Sinclair de l’Emission 7/7 en France), ces positions politiques sont sans ambiguïté. Et le texte   de notre auteure vibre constamment des échos encore vivaces pour elle de l’impressionnant discours volcanique de Patrice Lumumba le 30 juin 1960. 

Concernant la pratique politique de chez nous,  » politique-horoscope « (comme disent les Kinois) parce  que   généralement sous  pilotage à vue, Chantal est sévère, je la cite : «  … avec la longue transition zaïroise  après le départ du Président Mobutu et même après l’organisation des élections, le débat politique a montré ses limites sur les questions d’intérêt général, en se focalisant davantage sur les personnes plutôt que sur des choix politiques à opérer pour l’amélioration du vécu quotidien des citoyens. La personnalisation du débat politique est d’une telle acuité qu’il ne repose essentiellement que sur des positionnements    des acteurs politiques qui, sans cesse, migrent       d’un camp politique à un autre      dans une transhumance    devenue légendaire, au gré de leurs propres intérêts (…).  Hier comme aujourd’hui, la construction de l’Etat est un chantier inachevé propice   à l’instabilité   et à d’interminables dialogues qui occultent les vrais problèmes, et qui occultent l’achèvement de la construction de l’Etat « 

CONCLUSION

Pour terminer, quelles leçons tirer de l’essai autobiographique de Chantal Kanyimbo ?

1o) Chantal Kanyimbo témoigne que l’exercice de l’écriture est risqué. Sa production  d’essayiste  est désormais à la merci de l’inconnue, de l’aléatoire, d’un public inattendu, réel et virtuel. Heureusement son expérience l’a conduite à la discipline  du doute méthodique, mais aussi  au sens de la mesure, de la fidélité envers la réalité, envers la vérité. Envers la justice et le droit. La force du droit et non le droit de la force…

2o) Autre risque, celui de l’autobiographie, le jeu du  » JE  » (à la première personne), avec soit la tentation  du narcissisme, de l’autojustification a postériori, de l’autosatisfaction, et  soit  alors  à l’inverse, la tentation de l’autoflagellation, de la fausse modestie, de  la condescendance calculée pour sans doute attirer la sympathie. Il me semble qu’en général, Chantal a évité  habilement ces tentations, ces écueils extrêmes et ces pièges.

3o) En littérature les critiques mettent en avant deux principes de jugement esthétique : les atouts de la compétence d’une part (en l’occurrence ceux de la maîtrise de la langue) ; et d’autre part les atouts de la performance (ceux des démonstrations spécifiques du langage, du style, de la griffe personnalisés). La maîtrise de la langue française est évidente chez Chantal Kanyimbo, résultat sans doute d’un parcours scolaire et universitaire de bon niveau et de bon aloi. Le style, je le répète, est élégant, comme la personne elle-même, sans fioritures  ni   cosmétique  inutiles,    sans fanfreluches superfétatoires.

4o) Finalement à qui est destiné ce témoignage sur  » Les plus  belles années de sa vie  » (selon le sous-titre des  Mémoires)? D’abord peut-être à nous tous, briscards du 3e et du 4e âge, briscards apparemment increvables quoique passablement usés   par les routines et les trivialités ambiantes : atones, monotones. Donc, message à nous, adultes,  pour que nous puissions     refaire  le pèlerinage autocritique de nos engagements socioprofessionnels, sociopolitiques. Cette autobiographie n’appelle-t-elle pas en écho d’autres autobiographies  dans une sorte de convergences parallèles, néanmoins éthiques et esthétiques? (D’ailleurs on observe actuellement une mode de plus en plus fréquente  de témoignages de la part d’un certain nombre d’acteurs politiques, ce qui donne un éclairage inattendu, autrement indicateur et révélateur  de la marche de l’Etat).

C’est ici, je crois, le lieu de nuancer les concepts de souvenir et de mémoire.  Les  souvenirs  sont le ressassement  essentiellement subjectif et sentimental, nostalgique,  et  tournés vers le passé. Les Mémoires  sont de l’ordre de la déconstruction certes du passé, à partir des tamis et des choix d’itinéraires ;  les Mémoires sont  surtout  la  construction  du destin à partir   des leçons du passé au service               du présent et de l’avenir.

C’est pourquoi   cet essai    s’adresse          également   et    principalement aux jeunes générations pour qu’elles soient armées intellectuellement, spirituellement ; et aguerries           professionnellement, politiquement.

Et voici mes conclusions à moi, sous forme des paraphrases. D’abord celle empruntée à François Mitterand:  » Le journalisme, à l’instar de l’éducation,  n’est pas un métier de carrière, mais un plan de vie « .

Ensuite celle inspirée par l’Américain James Freeman Clarke : « Un politicien  rêve de la prochaine élection, alors qu’un homme d’Etat pense à la nouvelle génération « .

Celle du Pape François dans sa dernière déclaration Urbi et Orbi : «  … Vous êtes apprécié, admiré et aimé par tant de gens. Rappelez -vous qu’être heureux, ce n’est pas avoir un ciel sans nuage, un travail sans effort, une relation sans déception. Etre heureux signifie trouver la force dans le pardon, l’espoir dans les batailles, la sécurité dans la peur, l’amour dans la discorde. Il ne s’agit pas seulement de célébrer le succès, mais d’apprendre des échecs. Il ne s’agit pas seulement  de se sentir heureux avec des applaudissements, c’est d’être heureux en anonyme. C’est marcher à travers les déserts, mais être capable de trouver une oasis au fond de l’âme.  Etre heureux c’est laisser vivre la nature en nous, libre, joyeuse et simple. C’est remercier Dieu chaque matin pour le miracle de la vie… « .

Et enfin mon grand-père de conclure avec moi :  »  Yo, Kipungupungu owuta nde na mbinzo ; Omati-mati na songe ya nzete, kasi kobosana te epayi owuti liboso opimbwa lisusu » ( » Toi, Libellule, tu viens de la chenille. Même sur la haute cime  de l’arbre, souviens-toi , avant le nouvel envol,  de là d’où tu viens. « )

Pr  Lye  M.  YOKA (Institut National des Arts)

Institut National des Arts (28-06-2022)

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