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Kamerhe vs Kamuleta : duel final pour la République
* Le rideau est levé. La pièce s'intitule : "Qui de la légalité ou de l'arrogance institutionnelle l'emportera ?"
Sur la scène, deux protagonistes : Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale, incarnation du suffrage universel et de la souveraineté populaire ; en face, Dieudonné Kamuleta Badibanga, président de la Cour constitutionnelle, magistrat suprême devenu - hélas - acteur politique malgré lui.
Le 14 mai 2025 n'est pas seulement la date du procès Matata Ponyo. C'est le climax d'une crise inédite dans l'histoire institutionnelle de la RDC.
Un affrontement aux allures de duel final : l'État de droit contre l'État du bon vouloir.
Kamerhe, la légitimité populaire
Vital Kamerhe, élu par ses pairs, lui-même désigné par le peuple en décembre 2023, incarne ce que la Constitution a voulu protéger : un Parlement fort, deuxième institution de l'État, seul habilité à lever les immunités de ses membres selon l'article 107.
Dans sa lettre cinglante du 25 avril, il rappelle à la Cour constitutionnelle ses limites :
"La représentation nationale n'a jamais levé les immunités du député Matata. Vous outrepassez votre compétence."
En face, un Kamuleta embarrassé, qui tente de noyer la procédure sous des arguties sémantiques. Une stratégie risible : la loi ne se plie pas aux interprétations personnelles.
Kamuleta, un magistrat devenu combattant
L'homme qui devait être le protecteur de la Constitution en devient le principal fossoyeur.
Le président de la Cour ne semble pas se rendre compte que défier ainsi la deuxième institution du pays, c'est défier la République elle-même.
Kamerhe est un élu. Kamuleta est un nommé. La légitimité populaire contre la légitimité administrative. Le combat est inégal… et pourtant, il aura lieu.
Un vainqueur évident à moyen terme
Même si Kamuleta réussissait à forcer l'audience du 14 mai, il n'aurait gagné qu'une bataille.
La guerre institutionnelle sera perdue pour lui. L'Assemblée nationale reste, après la Présidence, la colonne vertébrale de l'État. Aucune juridiction, aussi haute soit-elle, ne peut durablement braver la souveraineté parlementaire sans en payer le prix.
Kamuleta finira soit par reculer, soit par être isolé. L'histoire ne pardonne jamais aux institutions qui trahissent leur serment.
Le rendez-vous du 14 mai : le dernier acte ?
Dans quelques heures, la RDC retiendra son souffle. Si la Cour s'entête, elle signera non seulement une crise majeure, mais aussi sa propre perte de crédibilité.
Car ce procès n'aura plus rien de judiciaire. Il deviendra un duel pour l'âme de la République.
Clet MUZUNGU/CP