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Musique : Nono Munzuluku précurseur du style d’animation «Atalaku», s’est éteint à Paris
Dans l’univers de la musique congolaise, son nom est entré dans la panthéon des légendes. Ancien animateur de l’orchestre Zaïko Langa Langa Nkolo Mboka, Nono, le précurseur d’animateurs surnommés « Atalaku », de son vrai nom Munzuluku Mombele, a rendu l’âme le mercredi 10 janvier dernier, à Paris, suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Né à Kinshasa, Nono Munzuluku Mombele a commencé sa carrière en tant que membre du groupe folklorique Bana Odéon, où il a développé ses talents musicaux. Lorsqu’il rejoint l’orchestre Zaïko Langa Langa en 1982, sa carrière décolle.
Au sein de cet orchestre emblématique, Nono marque l’histoire de la musique congolaise en introduisant des animations musicales novatrices qui rythme le «sebène», la partie dansante la plus cadencée.
Dans les années 1980 au sein du célèbre groupe Zaïko Langa Langa, où il officiait comme animateur aux côtés de Bébé Atalaku, muni de son instrument fétiche, le «kitshaka tshaka», (maracas, NDLR). Nono avait popularisé le cri «Atalaku !» qui allait donner son nom à ce style d’animation. Grâce à lui, les animateurs sont devenus des figures incontournables sur scène pour maintenir l’ambiance.
« L’art de l’animation, ou atalaku, consiste à improviser des paroles et des chants pendant les performances musicales pour interagir avec le public et créer une ambiance de folie« , renseigne un chroniqueur musical. Nono Atalaku était un maître de cet art, et il a été surnommé «Atalaku» après le succès retentissant de sa première animation «Atalaku mama niekesé».Ce titre lui a valu une renommée instantanée et a contribué à populariser cette appellation pour désigner les animateurs des groupes congolais qui ont suivi les traces de l’orchestre Zaiko Langa Langa.
Nono Atalaku a également composé plusieurs chansons au sein de l’orchestre Zaiko Langa Langa. Mais, ce sont ses performances d’animation qui ont véritablement captivé les mélomanes de la musique congolaise. Son énergie débordante, sa voix et sa présence charismatique sur scène ont fait de lui une figure emblématique de la musique congolaise.
Sa créativité et son talent ont ouvert la voie à de nombreux autres artistes qui ont embrassé l’art de l’atalaku et ont contribué à façonner l’identité musicale de la République démocratique du Congo.
Après 26 ans passés chez les Zaïko, Nono a poursuivi sa carrière en solo. Il a sorti récemment un album hommage intitulé «Misisa», reprenant ses plus grands succès d’animation. Domicilié en France depuis 2002, il continuait à se produire régulièrement à Paris.
Sa disparition laisse la communauté musicale congolaise en deuil. Des hommages lui sont rendus à Kinshasa, sa ville natale. Ses obsèques devraient être organisées prochainement entre la France et la RDC. Figure majeure de la rumba congolaise, Nono Atalaku laissera le souvenir d’un artiste pionnier qui a insufflé un nouveau souffle à la rumba congolaise. Christian-Timothée MAMPUYA