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Luozi : routes, bacs, communication, santé, marchés… les secteurs vivent un grand calvaire !
Les secteurs du territoire de Luozi vivent sous le poids de nombreux problèmes qui rendent le quotidien des populations invivable, incertain ... Des routes en très mauvais état, besoin de bacs, des difficultés pour communiquer, des centres de santé de référence inexistants, manque de marchés… Les habitants des 10 secteurs du territoire cher à Kinzonzi Mvutukidi Ngindu regrettent de mener une vie très précaire, différente de celle de leurs compatriotes d’ailleurs.
Les routes des secteurs du territoire de Luozi sont dans un tel état que les usagers vivent un véritable calvaire, me racontent les chefs de secteurs rencontrés dernièrement dans la capitale du Manianga. Se déplacer sur ces routes par véhicule ou par moto n’est pas aisé. Faudrait-il encore en attraper un. D’ailleurs celle reliant le chef-lieu de Luozi aux secteurs de la partie Nord (Mbanza Ngoyo, Kimbanza, Kivunda, De la Kenge, Balari) est dans un état tel qu’elle court le risque de se couper bientôt. Il en est de même de celles de desserte agricole. Conséquence ; les habitants de ce coin se contentent de garder avec eux leurs produits (chikuangues, courges, haricots, arachides, ananas, maniocs, huile de palme…), faute de véhicules pour les évacuer vers les centres de consommation (Kimpese, Kinshasa).
VIVEMENT LA REINSTALLATION DE LA BRIGADE DE L’OFFICE DES ROUTES
Les routes de la partie orientale : (Mbanza Mona, Kinkenge, Mbanza Muembe, Mongo Luala) ne sont pas différentes de celles du Nord. En raison du mauvais état de ces routes, les habitants de ces secteurs n’ont pas, eux non plus, où aller vendre leurs grandes productions. Etant la partie dotée de terres parmi les plus fertiles du territoire, les secteurs de Mbanza Muembe, Kinkenge, Mbanza Muembe et Mongo Luala fournissent une grande quantité de produits champêtres. Haricots, arachides, tomates, riz, maïs, manioc, bananes, avocats, safous, mangues, ignames, feuilles de manioc, patates douces, sésame, soja, oignons, piment, tabac…y sont produits en grande quantité, mais pourrissent malheureusement dans leurs milieux de production, faute de moyens d’évacuation.
Aussi, pour résoudre le problème des routes de façon permanente, les chefs de secteurs plaident à l’unanimité pour la réinstallation de la brigade de l’Office des routes qui devrait s’occuper régulièrement de la réhabilitation de ces routes comme à l’époque de Mobutu.
A ce défi, il importe d’associer également le manque de marchés dans la plupart des secteurs, sinon leur nombre très réduit. Le secteur de Kinkenge n’a que trois marchés internes, mais aucun frontalier qui servirait au commerce des Congolais aussi bien des Congolais de Kinshasa que ceux de Brazzaville.
MAFUAMBU N’A PLUS DE BAC DEPUIS…14 ANS
Le bac est aussi un autre casse-tête dans trois endroits du territoire : Mpioka (secteur de Kimbanza), Luozi avec acuité ainsi qu’à Mafuambu (secteur de Mbanza Muembe). Dans ce dernier endroit, c’est depuis 2013, qu’il n’existe plus de bac. Pour le chef de secteur de ce secteur, Daniel Mpenzani Ditewa, les pleurs de toute la population de Mbanza Muembe, consistent à réclamer leur bac à Mafuambu ainsi que la réhabilitation de 57 ponts existants dans ce secteur.
En ce XXIème siècle, bien des secteurs de Luozi, sinon tous, éprouvent toujours et encore des difficultés de communiquer facilement car ils sont mal servis en réseaux de communication, faute d’antennes de communication. Si dans la plupart des chefs-lieux de secteurs, il est un peu facile de communiquer, à l’intérieur de ces secteurs, par contre, chaque fois que l’on veut communiquer, il faut se déplacer à un endroit pourvu de réseau. Dans le secteur de Mongo Luala, fief de feu Ne Muanda Nsemi, pour contourner ce défi, on recourt aux talkies-walkies qui émettent seulement à quelque 25 mètres. C’est pour dire que le problème n’est qu’à un quart résolu.
Pour pallier cette carence criante, les patrons de secteurs plaident auprès de l’Etat pour que les sociétés de télécommunications installent des antennes là où elles font défaut.
AUGMENTER LES FRAIS DE RETROCESSION
La situation sanitaire que vivent les habitants de dix secteurs est loin d’être agréable. Le chef du secteur de Mbanza Ngoyo, par exemple, déplore l’absence d’un centre de santé de référence. Pour des simples cas de transfusion, nous révèle Delco Mahema Mateza, les malades sont transférés à Luozi. On peut facilement imaginer le nombre de cas décès dans la région. En outre, le secteur de Mbanza Ngoyo manque de centre de passation d’examens d’Etat. Lors des éditions de ces épreuves, les candidats finalistes sont obligés de descendre à Luozi à plus ou moins 60 ou 70 km.
Loin d’être exhaustive, la liste de tous ces problèmes représente un faible échantillon par rapport à la montagne de défis que les chefs de secteurs ont à relever. Il urge donc que les autorités provinciales renforcent leurs appuis à ces entités territoriales décentralisées (ETD). Coup de chapeau quand même à l’équipe dirigeante du Kongo Central pour l’octroi aux secteurs des frais de rétrocession. Que cela continue et que le montant soit augmenté pour donner des moyens de leur politique aux représentants du chef de l’Etat Félix Tshisekedi dans ces ETD.
Kléber KUNGU