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Crise dans l'Est de la RDC : la DMP dénonce un retour aux années sombres
Le ton est grave et les mots soigneusement pesés. Dans une déclaration transmise à la presse le vendredi, la section belge de la Dynamique Mashariki Plus (DMP), association issue de la diaspora congolaise, tire la sonnette d'alarme face à la situation préoccupante qui sévit dans l'Est du pays. Le document dénonce ce qu'elle qualifie sans détour de "?retour aux années sombres?", une époque marquée par l'instabilité chronique et le chaos institutionnel.
En étroite coordination avec ses antennes en France, en Angleterre et au Canada, la DMP/Belgique dépeint un tableau sombre de la situation sécuritaire et politique du pays. Selon l'organisation, la crise sécuritaire, politique et humanitaire ne cesse de s'aggraver, exacerbée par des choix de gouvernance jugés hasardeux et déconnectés des réalités du terrain.
Au cœur de cette dénonciation figure la tragédie de l'Est congolais, où les affrontements armés se poursuivent, plongeant des milliers de familles dans le deuil et l'exil. Pour la DMP, l'alternance politique de 2019, saluée à l'époque comme un espoir démocratique, n'a pas tenu ses promesses de paix et de stabilité.
"La guerre a repris dans la partie orientale, des armées étrangères invitées et non invitées se retrouvent sur le territoire national ", indique le communiqué, faisant écho aux tensions provoquées par la présence militaire étrangère et à la résurgence des groupes armés, dont le tristement célèbre M23, soutenu selon plusieurs rapports par l'armée rwandaise.
La DMP dénonce l'inefficacité des dispositifs sécuritaires, la difficile protection des populations civiles, tandis que des infrastructures vitales sont détruites et que des milliers de déplacés errent dans l'incertitude.
Le message de la DMP ne s'arrête pas aux questions sécuritaires. L'organisation fustige la gouvernance du pays, qualifiée de despotique, pointant du doigt la corruption généralisée, la justice instrumentalisée, les arrestations arbitraires et des nominations entachées de tribalisme. Des accusations lourdes qui témoignent d'un malaise profond au sein d'une diaspora de plus en plus inquiète pour l'avenir de son pays.
Certaines déclarations contenues dans le document fustigent des propos haineux attribués à des responsables politiques, qui, selon la DMP, fragilisent davantage l'unité nationale et risquent d'enclencher des tensions communautaires aux conséquences incalculables.
Appel à l'unité nationale
L'organisation s'attarde également sur les répercussions économiques du conflit, dénonçant notamment la fermeture des banques dans les zones sous contrôle rebelle, la privation d'accès à l'épargne et du droit de vote pour des milliers de Congolais, ainsi que le maintien d'un état de siège jugé injustifié.
Malgré la gravité du constat, la DMP choisit de conclure son message sur une note d'espoir et de mobilisation collective. Elle appelle le peuple congolais à se détourner du tribalisme, du népotisme et de la corruption, exhortant à une responsabilité commune pour restaurer la paix, la dignité et l'intégrité du territoire national.
Enfin, elle exige le retrait immédiat de toutes les forces étrangères présentes en RDC et s'oppose catégoriquement à tout accord international sur les minerais congolais tant qu'une solution politique durable n'aura pas été trouvée.
Pour rappel, cela fait près de trois mois que les rebelles du M23, soutenus par Kigali, contrôlent plusieurs localités du Nord et du Sud-Kivu, exacerbant une situation humanitaire déjà désastreuse. Le gouvernement congolais est sur plusieurs fronts, notamment diplomatiques et militaires, pour pacifier cette région meurtrie.
FDA