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Comment Kabila et Fortuna Ciaparrone ont siphonné la RDC !
De nouvelles révélations accablent l’ex-président congolais Joseph Kabila et une femme d’affaires italienne, Fortuna Ciaparrone, alias Madame Tina. Selon notre source, des vidéos ont montré la manière dont ‘’ce couple ‘’ a siphonné calmement la RDC. Pillages des ressources naturelles, détournements d’actifs, blanchiment de fonds, corruption…voilà comment Kabila et Ciaparrone ont vidé la RDC pendant …18 ans.
Ces nouvelles révélations mettent à nu les participations cachées de l’ex-président Joseph Kabila dans plusieurs grandes entreprises congolaises, avec l’aide de l’entrepreneuse italienne, Fortunata Ciaparonne qui est, en réalité la cheville ouvrière d’un montage financier digne d’un "thriller" mafieux.
Les 18 années de règne inoubliable de la dynastie Kabila, la République démocratique du Congo s’est illustrée comme un épicentre du chaos, de la corruption et de l’impunité quasiment institutionnalisés. Transparence Internationale classait systématiquement le pays de Lumumba parmi les plus corrompus au monde, juste derrière des États en faillite comme la Corée du Nord, le Burundi et la Somalie. Un état économique qui contraste avec les 15 milliards de dollars de réserves pétrolières et 70 % du cobalt mondial sur lesquels le pays est assis.
Dans ce contexte chaotique, comme dans une jungle, on ne saurait être surpris de voir apparaître de nouvelles fuites en ligne qui dévoilent une affaire choquante de détournements d’actifs, de pillage des caisses publiques, et de mépris total pour l’État de droit – avec comme acteur principal du système éhonté, le raïs Joseph Kabila !
Joseph Kabila a, 18 ans durant, instauré et installé une kleptomanie institutionnalisée, dans un silence tonitruant dont il détient seul le secret.
Alors que l’actualité reste marquee par l’apparition surprise de Joseph Kabila à Goma, où on le surprend dans les bras sanguinolents de ceux qui massacrent le peuple congolais, le monde découvre aujourd’hui sa complice financière et maffieuse, Fortunata Ciaparrone, mieux son histoire avec l’ex-sénateur à vie..
QUI EST FORTUNA CIAPARRONE ?
Citoyenne italienne, la soixantaine révolue, Fortunata Ciaparrone est installée depuis plusieurs années à Kinshasa. Elle se présente comme entrepreneure « productive, honnête et modérée ».
Cette ancienne enseignante de français et d’anglais a gravi les échelons jusqu’à devenir directrice générale de plusieurs entreprises, membre de la chambre de commerce RDC-Togo, et PDG de la Sogemip (Société de génie d’exploitation minière et pétrolière), impliquée dans l’exploration pétrolière et minière. Elle est également à la tête de Sesco, active dans de grands projets d’infrastructures en RDC.
Des documents récemment divulgués montrent Ciaparrone en vidéo, expliquant de manière détaillée les mécanismes du réseau de sociétés-écrans utilisé par Kabila pour dissimuler sa fortune. Elle y avoue agir comme prête-nom de l’ex-président congolais, tout en détenant officiellement 100 % des parts de nombreuses entreprises.
KABILA OU ‘’MONSIEUR 25%’’
« En réalité, 25 % est à Kabila », dévoile-t-elle, en évoquant plusieurs sociétés dont elle est la propriétaire officielle a 100%, notamment Sogemip Mining, CIIG, Sotexki, Texico, ou encore Coete Gaz. « CIIG, 25 % pour M. Kabila ; Coete Gaz, 25 % dans SOGEMIP ; SOTEXKI, 25 % dans Texico. Cela fait 60 % pour Kabila. », renchérit Mme Tina.
Ces montages financiers, parfois mis en œuvre sur une seule journée, révèlent un système bien huilé destiné à blanchir des millions de dollars. Fortunata Ciaparrone évoque une transaction fictive à travers laquelle Sogemip est entrée et sortie le même jour d’un partenariat avec LIU Resources, dans le seul but – selon la partenaire de Kabila – de blanchir 8 millions de dollars.
« Sogemip est entré et le même jour sorti. In, c’est 35 % de ce fameux LIU Resources, et il est sorti, donc il a vendu 35 % de ses parts qui étaient à LIU Resources. Il a vendu ses 35 %, et ce montant a eu 8 millions de dollars »
SOGEMIP, ENTREPRISE STRATEGIQUE
Selon la première vidéo divulguée, la Sogemip n’est pas n’importe quelle société/ C’est une entreprise stratégique, un acteur clé du secteur extractif en RDC. A son actif, des concessions pétrolières aux côtés de géants comme Perenco et Eni, produisant plus de 10 000 barils/jour dans les blocs N’dunda, Yema, Matamba et Makanzi.
Lors de l’appel d’offres pour ces blocs pétroliers, l’ancien ministre du secteur, Didier Budimbu, avait déclaré estimer les réserves de Ndunda à environ 130 millions de barils, celles de Nganzi à 2 milliards de barils, et celles de Yema/Matamba-Makanzi à 800 millions de barils. Selon les estimations officielles, la valeur potentielle totale de ces blocs pourrait atteindre 15 milliards de dollars.
Il ne suffit pas d’être un économiste pour évaluer à plusieurs dizaines, voire centaines de millions de dollars, le gain potentiel pour Joseph Kabila, rien qu’à travers la participation de la Sogemip.
Il importe de préciser que Sogemip contrôle aussi Sogemip Mining, spécialisée dans l’exploitation de cobalt, cuivre, lithium et manganèse à Lualaba, une des régions les plus riches en minerais critiques.
Ces révélations permettent de nous rappeler l’enquête Congo Hold-Up menée par Mediapart et le consortium PPLAAF – la plus grande fuite de données financières de l’histoire congolaise. Elle montrait comment la banque BGFI - où la sœur de Kabila, Gloria Mteyu, détenait 40 % des parts, - a été utilisée pour siphonner plus de 140 millions de dollars vers des entités liées à la famille Kabila. On y apprenait aussi comment l’homme d’affaires chinois David Du Wei a transféré plus de 60 millions de dollars à des proches de l’ex-président.
LE SILENCE DE L’ETAT ET DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Mme Tina fait d’autres révélations : « J’ai demandé à Kabila : est-ce que moi je dois signer cette entrée et cette sortie ? – Oui, Madame Tina.», répond le sénateur à vie déchu par ses collègues élus des élus.
Une prevue éloquente que cette dame est en contact direct avec Kabila, qui lui donne des instructions sur la gestion des entreprises et la conclusion de contrats lucratifs.
La gravité des faits dénoncés contraste avec celle de ces révélations, lesquelles s’ajoutent à un long dossier d’accusations contre le clan Kabila. Pourtant, l’État congolais et la justice sont restés jusqu’ici inactifs, malgré la gravité des faits. Une attitude incomprehensible alors que le revenu mensuel moyen d’un Congolais n’est que de quelque. 50 dollars. Des ressources nationales concentrées entre les mains d’une élite corrompue, égoïste, reste un scandale d’État.
Ceci expliquant cela, certaines sources n’hésitent pas à accuser Kabila – avec raison – d’être le principal bailleur de fonds de l’AFC/M23. Et après avoir entretenu longuement le mystère sur sa presence à Goma, Joseph Kabila est finalement apparu au grand jour, depuis 48 heures.
Une présence qui atffirme la these d’être le parrain de ce mouvement terroriste. Comme quoi, les masques ne cessent de tomber autant sur les véritables identités de celux qui sont derrière les assassins des milliers de Congolais.
Le sulfureux dossier du tandem Kabila –Fortunata Ciaparrone est de nature à pousser les autorités congolaises ainsi que la communauté internationale à désormais réagir urgemment et avec fermeté à ce graves révélations. Qui mettent au grand jour le pacte financier diabolique qui a siphonné la RDC sans inquietude.
Amer NDUri NDUDI/Correspondance particulière