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APRES UN REPORT LE MERCREDI 14 MAI, Procès Matata : le verdict annoncé pour ce mardi 20 mai
* « La Cour recule, la République respire », clament des proches de l’ancien Premier ministre.
Le compte à rebours refait surface dans les méninges de tous les observateurs politiques qui suivent à la loupe le Procès Matata. Le mercredi 14 mai dernier, l’attention et la tension étaient déjà montées au zénith dans l’attente du verdict tant attendu. La bombe est tombée, mais… elle n’a pas éclaté. Le verdict a été renvoyé au 20 mai. Or, le mardi, c’est déjà demain. Et tic – tac ! Est-ce un nouveau rendez-vous ou une nouvelle provocation ? Les langues se délient… YKM
C’était à Kinshasa, le mercredi 14 mai 2025.
Ils étaient nombreux à retenir leur souffle. Ce devait être le grand jour.
Celui du verdict. Celui de la confrontation entre deux visions de la République : celle du droit contre celle du passage en force.
Mais au dernier moment, la Cour constitutionnelle a plié. Le procès de Matata Ponyo, initialement prévu ce 14 mai, a été reporté au mardi 20 mai.
Un recul inattendu. Un souffle de soulagement.
Mais aussi une question qui demeure : la Cour recule-t-elle pour réfléchir… ou pour mieux frapper ?
Un report sous haute tension
L’annonce du report a été brève, sèche, sans explication officielle détaillée.
Mais tout le monde connaît la vérité :
– L’Assemblée nationale a haussé le ton,
– Les avocats ont dénoncé l’irrégularité de la procédure,
– Et le président de la Cour, Dieudonné Kamuleta, décoré la veille à Bel Campus, était au centre de la controverse.
«Le climat était trop explosif. La Cour avait tout à perdre à aller au bout ce jour-là», commente un ancien bâtonnier.
Les immunités, toujours ignorées ?
Matata Ponyo ne s’est pas présenté à l’audience.
Ses avocats invoquent la violation de l’article 107 de la Constitution :
«Sans levée d’immunité, aucun député ne peut être poursuivi.»
Un principe que même les étudiants en première année de droit connaissent.
Mais que la Cour semblait avoir décidé d’ignorer… jusqu’à ce 14 mai.
En reportant, elle reconnaît tacitement que le terrain était miné, juridiquement et politiquement.
Procédure par défaut : l’arme risquée de la Cour
Dans un retournement pour le moins audacieux, la Cour envisage désormais de juger Matata par défaut.
Oui, vous avez bien lu.
Un ancien Premier ministre. Un député en fonction.
Jugé en son absence, comme un fugitif.
«C’est une humiliation, une parodie, une faute institutionnelle», s’insurge un constitutionnaliste de renom.
Le président de l’Assemblée tient bon
Dans sa lettre officielle, Vital Kamerhe avait été clair :
«Aucune autorisation de poursuite n’a été donnée par la plénière.»
Le message est passé.
Le report du procès est un premier effet de cette fermeté.
Mais la bataille est loin d’être finie.
Le 20 mai : rendez-vous ou nouvelle provocation ?
La République est en apnée. La Cour recule aujourd’hui… pour mieux rebondir demain ?
Le procès de Matata est devenu un champ de mines constitutionnel, où chaque pas mal placé peut faire exploser l’ordre républicain.
«Le report n’est pas une victoire. C’est une pause dans une guerre institutionnelle qui ne dit pas son nom», conclut un député de l’opposition.
Le 20 mai sera décisif.
Pas seulement pour Matata Ponyo.
Mais pour la crédibilité de la justice congolaise.
Et pour la survie de la Constitution.
Amamousse NGOYA/Correspondance particulière