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Tshisekedi aux diplomates : La peine de mort est réservée au " terrorisme " et à la " trahison "militaire
* Le chef de l'État rassure sur l'absence d'exécutions liées à la peine capitale.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a abordé la question épineuse de la peine de mort lorrs de son discours prononcé le 18 janvier 2025, en marge de la cérémonie d'échange de vœux avec les diplomates accrédités à Kinshasa. À cette occasion, il a affirmé " qu'aucune exécution n'a été menée à ce jour "
Après la levée du moratoire sur la peine capitale, qui était en vigueur depuis 2003, la problématique de la application de la peine de mort parmi les condamnés a suscité de vives réactions tant au sein de la société congolaise qu'au niveau international, notamment parmi les organisations de défense des droits de l'homme et certains pays partenaires.
Le président Tshisekedi a souhaité clarifier la portée de la décision en précisant que la peine de mort ne serait appliquée que dans des cas très spécifiques, à savoir les infractions de " terrorisme " et de " trahison " au sein des Forces Armées de la RDC.
" La RDC, en tant qu'État souverain, a clarifié les conditions strictes de son application, limitée uniquement aux cas de terrorisme et de trahison au sein de l'armée ", a affirmé Félix Tshisekedi. Il a insisté sur le fait qu'aucune exécution n'a été effectuée à ce jour, soulignant ainsi l'engagement du gouvernement congolais à gérer cette question de manière réfléchie et dans le respect des droits fondamentaux.
Pour le chef de l'État, la justice constitue un pilier essentiel dans la restauration de l'autorité de l'État et la lutte contre l'impunité. Il a rappelé que la consolidation de l'État de droit demeure une priorité.
" La RDC avance résolument vers la consolidation de l'État de droit étant persuadé que sans justice aucune paix durable ni aucun développement véritable ne peuvent être réalisés. Il sied de souligner que je fais de la justice mon cheval de bataille car c'est sur elle que repose le fondement d'une nation émergente. C'est par la justice que nous renforcerons l'autorité de l'État et gagnerons la confiance de nos concitoyens et de nos partenaires ", a-t-il ajouté.
En mars 2024, le gouvernement congolais, par l'intermédiaire de l'ancienne ministre de la Justice, Rose Mutombo, avait annoncé la levée du moratoire sur la peine de mort. Cette mesure avait été prise dans l'optique de "débarrasser l'armée des traîtres" et d'endiguer le " banditisme urbain entraînant mort d'homme ". Ces infractions, considérées comme des menaces directes à la sécurité nationale, justifient selon les autorités le retour à une stricte application de cette sanction.
Le lancement de l'opération "Ndobo", destinée à lutter contre la criminalité urbaine, a permis plusieurs condamnations à mort, notamment celle de 21 individus prononcée le 18 décembre 2024 par le Tribunal de Grande Instance de Kalamu. Ces personnes ont été reconnues coupables d'actes de violence ayant entraîné des pertes en vies humaines et d'association de malfaiteurs.
En janvier 2025, un transfert de 170 détenus condamnés à mort, en majorité des "Kulunas" (bandits urbains), vers la prison de haute sécurité d'Angenga, dans la province de la Mongala, a encore suscité des interrogations. Ce transfert, perçu comme une préparation à d'éventuelles exécutions, alimente les spéculations sur les intentions réelles du gouvernement congolais.
Christian-Timothée MAMPUYA